jeudi 27 février 2014

L'interview de Rosalie d'Estrées


Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
Non, sincèrement, c’est moi qui te remercie pour cette interview.
Je suis sûre qu’elle sera très enrichissante.

Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?
J’ai commencé à écrire vers mes dix-sept ans. Cependant, mon tout premier projet littéraire (Jean : l’évangile d’une vie) avait fait son chemin dans ma tête depuis mes quatorze ans. Je suis une personne qui « stocke » beaucoup dans son cerveau avant de le coucher sur le clavier d’un ordinateur.
Niveau lecture, je lisais principalement les contes et les légendes en passant par les vieilles superstitions. J’aime beaucoup l’histoire de la franc-maçonnerie et des Templiers. Tout comme j’affectionne celle de la Révolution Française et de la guerre d’indépendance en Amérique.

Quel est ton genre favori ?

Mon genre favori m’est plutôt imposé si je peux le dire ainsi. Fan de légendes et surtout des Templiers et de la franc-maçonnerie, je me retrouve donc dans les Thrillers. Je lis peu de romance érotique, étant plutôt habitué à lire du Marquis de Sade, les livres actuels dans la matière sont assez « fades » et ne sont pas choquant à mes yeux.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
En fait, je n’en ai pas. C’est une foule d’idées qui se baladent en pagaille dans mon cerveau, tout simplement. Je fonctionne au déclic. Je peux faire un rêve ou écouter une chanson et le lendemain me mettre à écrire dans ma tête l’ébauche d’un roman ou d’une nouvelle que je désire voir naître plus tard. Par exemple en écoutant l’une des dernières chansons d’Emmanuel Moire, « Ne s’aimer que la nuit », j’ai eu l’idée de faire une scène d’orgie, pour mon roman Thésaurus. Toutes les « briques » se sont mises en place et hop, cela s’est couché sur le clavier de mon ordinateur portable.
Je suis une personne qui marche à l’inspiration. Je ne peux pas pondre un bouquin de trois cents ou six cents pages d’un coup ou en un mois. C’est impossible pour moi. De plus je suis dyslexique, je suis donc obligée de me relire au moins trois fois pour voir mes propres erreurs. Si je les vois toutes…, car ce n’est pas gagné à chaque fois. Pourtant, au final, je suis heureuse et fière de ce que je fais, car je dois deux fois plus bosser pour faire ce que je désire. Je suis perfectionniste et je ne compte pas changer.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
On va sent doute dire que j’ai la grosse tête ou encore que je suis prétentieuse, mais, sincèrement, je suis à l’aise dans les deux. Cela ne me dérange pas. Écrire à la première personne au présent est très intéressant pour mettre en place les sentiments du personnage sur lequel on travaille. Cependant, c’est un style qu’il faut vraiment bien maîtriser si on ne veut pas massacrer un texte. Car contrairement à l’écriture à la troisième personne à l’imparfait, le faire à la première ne vous offre aucun pardon en cas de ratage sur la partie du développement psychique de votre héros. C’est un peu une arme à double tranchant selon moi.

Quels écrivains admires-tu le plus?
Dans le thriller : il y a un duo d’auteurs qui me plait énormément. C’est Éric Giacometti et Jacques Ravenne pour la saga « Antoine Marcas ». Après j’ai Patrick Graham pour « L’Évangile selon Satan ».
En érotisme : Je reste l’admiratrice du Marquis de Sade pour son style et la merveille de sa plume dans le domaine.

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Je suis une personne qui a un gros talon d’Achille, ce sont les descriptions. Car, pour moi, ce qui rend vraiment crédible un personnage, ce sont ses sentiments, ses émotions, sa façon d’être. C’est pour cela d’ailleurs que beaucoup d’ouvrages me perdent en cours de lecture : trop de descriptions et pas assez de sentiments.
Je vais dire le plus naturellement du monde : « Je ne sais pas », car c’est vrai. Je ne sais pas du tout, comment je crée mes personnages. C’est totalement à l’inspiration, en fait. L’idée me vient et le personnage prend vie.
Mes personnages sont extrêmement proches de moi, surtout Thésaurus et Jean. Je leur donne de moi, de ce que je suis. Je pleure et je ris avec eux. J’ai mal quand ils ont mal. Quand j’écris, je n’ai qu’un désir : les faire vivre… Leur donner une existence propre. Psychologiquement parlant c’est parfois très difficile à suivre. Cependant, je ne m’en plains pas et c’est ma façon de faire et d’être.

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
En premier lieu, j’écris pour moi. C’est égoïste, mais c’est ainsi. Après j’écris pour mes personnages, parce que je les aime et que je désire qu’ils continuent à vivre au-delà de mes lignes.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Oui, énormément ! Cela sert à avancer dans son propre style et à s’améliorer. Cependant, les critiques gratuites, là, c’est autre chose. Je les mets au panier pour le plaisir.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
Disons qu’avant, j’avais des personnes de confiance, maintenant, ce n’est plus pareil. Entre toi-même, Virginie, Tamara, et une petite poignée d’amis de confiance, oui je le fais.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Disons qu’avant, je n’avais aucune discipline dans le domaine. Maintenant avec mon amie Tamara, elle m’en a imposée une. Je dois avouer que j’en ai bavé surtout que je fonctionne à l’inspiration. Mais au final, j’en suis très heureuse, car cela me force à avancer vers mon rêve d’auto-publication, car je vais ouvrir ma mini maison d’édition rien que pour moi, en janvier 2014.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Juste de tranquillité. Je suis capable d’écrire, de parler sur Facebook avec mes amis en même temps, de redimensionner une image au passage et d’écouter de la musique qui varie selon mon humeur et ce que j’écris.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
J’écris quasiment que sur mon écran, je le fais rarement sur le papier et je n’en ai plus trop l’habitude de toute manière. Je n’imprime pas non plus, mes textes sur papier pour les corriger. Tout se fait uniquement sur mon ordinateur portable.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
J’ai été associée dans une maison d’édition qui a coulé à pic comme un bloc béton dans l’océan. Depuis, je suis consciente de la réalité de la chaîne de publication et ses difficultés. C’est pour cela que je préfère m’auto-publier en format numérique. Je me sens capable de m’occuper de moi-même et du travail que cela entraîne.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
J’ai plusieurs projets en fait. Il me faudra sans doute plus d’une vie pour tous les réaliser, mais si j’y arrive, cela sera le plus cadeau que le destin pourrait me faire après toutes les couleuvres qu’il m’a fait avaler.
Pour le moment, je me concentre sur deux projets plus que les autres, pour éviter de m’éparpiller:
- « L’éveil des ténèbres », en ce qui concerne les nouvelles et qui va certainement changer de nom, au vu de comment l’histoire évolue.
- « Thésaurus », en ce qui concerne les romans.

Le dernier mot est pour toi…
Le dernier mot ? Il est pour toi Virginie ! Merci pour cette interview que j’ai énormément appréciée !

Merci, de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

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