mercredi 29 avril 2015

L'interview de Claire De Lille

 
Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
Bonjour, c’est avec plaisir que je me prête au « jeu », merci de me l’avoir proposé.
Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?
J’ai commencé à écrire à l’école, dès que j’ai été capable de poser sur le papier toutes les histoires que j’avais dans la tête. Mes premières lectrices ont été mes copines de classe.
Quel est ton genre favori ?
Longtemps, ça a été le fantastique, le merveilleux et la fantaisie. Mais en fait, je suis une vraie « touche à tout » et en ce moment, je suis plus branchée romances et romans contemporains.
Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Mon processus créatif ? Bonne question… Je dirais que je laisse les choses se faire. Les idées me viennent souvent par surprise et je les accueille toujours avec plaisir. Je crée à l’instinct. Il m’arrive de passer beaucoup de temps à construire mon histoire dans ma tête, à la rêver, avant de passer à l’écriture. De même, quand je bloque sur un passage, je fais une pause et y travaille/rêve tous les soirs en m’endormant, jusqu’à ce que le problème soit résolu.
À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
Cela n’a pas d’importance pour moi. J’utilise ces deux personnes sans me sentir mieux avec l’une ou l’autre. Le choix se fait seulement en fonction du style de texte et de la manière dont je veux raconter mon histoire. Par contre, si j’écris à la première personne, j’utilise le présent de narration, tandis que si j’écris à la troisième personne, ce sera le passé.
Quels écrivains admires-tu le plus ?
Il y en a tant ! J’admire tous les auteurs qui m’ont emportée dans leurs univers. Cependant, il y en a un qui a remporté la palme, c’est Alain DAMASIO, l’auteur de La horde du contrevent, un livre hallucinant, tant au niveau de l’histoire qu’au niveau du style et de la manière dont il est écrit. Une vraie leçon de français et d’écriture en plus d’une histoire originale, loin des sentiers battus.
Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Un personnage, pour être crédible doit faire vrai, même si c’est un être fantastique. On doit pouvoir croire en lui et pour ce faire, j’entre dans sa tête, je me place de son point de vue et je lui ajoute toujours une part de réalité. Quelque fois, un personnage s’invite tout seul dans ma tête, j’en connais alors les principales caractéristiques, quelques fois une personne que je croise dans la rue ou que je rencontre par hasard, me donne l’idée d’un personnage. En fait, je m’inspire de tout ce qui m’entoure pour créer, anecdotes, traits de caractère, qualités et défauts… J’emprunte à droite à gauche et fait un savant mélange de tout ça.
Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
J’ai longtemps écrit uniquement pour moi, sans partager mes écrits avec personne ou alors très (trop) rarement. Mais au bout d’un moment, je ne l’ai tout simplement plus supporté. Être lue est devenu primordial pour moi. Si écrire fait partie de tout mon être et si l’écriture m’a construite, le fait d’avoir des lecteurs a changé les choses. Pour résumer, je dirais que les deux sont indissociables : j’écris pour moi et pour les lecteurs.
Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Oui et non. Je m’explique. Bien entendu que les avis me servent. Positifs, ils me donnent des ailes pour continuer. Négatifs, même s’ils font mal, ils me donnent envie de me surpasser, de faire mieux la prochaine fois. Lors de l’écriture de ma série érotico-fantastique, par exemple, comme les épisodes sortaient et étaient « critiqués » avant les suivants, il m’est arrivé de prendre en compte certains avis pour écrire la suite. De même avant une publication, les avis des correcteurs et aussi des éditeurs sont pris en compte et m’aident à améliorer mon texte. Par contre, je ne me renierai jamais. Je sais qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et je ne changerai pas ma façon d’écrire pour satisfaire l’un ou à l’autre. Je suis ce que je suis et je le resterai.
Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
Longtemps, j’ai écrit toute seule, comme je l’ai expliqué plus haut. Aujourd’hui par contre, je partage beaucoup plus. J’ai deux lectrices VIP (à qui je fais lire mes textes en avant-première) et je parle de mes projets autour de moi (famille, amis, et même quelques collègues). Cela dit, je suis une solitaire en ce qui concerne l’écriture, je ne fais lire mon travail qu’une fois qu’il est complètement achevé, du moins pour moi (c’est-à-dire quand je pense ne plus pouvoir aller plus loin et l’améliorer toute seule).
T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Non, pas de discipline en termes de calendrier ou objectifs. Écrire est avant tout un plaisir pour moi et je n’aime pas les contraintes. Si j’ai l’inspiration, j’écris, sinon, tant pis. Je prendrai le temps qu’il faudra pour venir à bout de mon projet. Par contre j’ai peu de temps pour écrire et donc, j’ai appris à différer et à maîtriser mon inspiration, afin de la contenir quand j’ai d’autres obligations, puis de la « relâcher » lorsque le moment est venu. C’est ça la discipline que je m’impose en écriture. Sinon, je m’oblige aussi à laisser reposer mon texte une fois le premier jet terminé et à le travailler et retravailler de nombreuses fois avant d’estimer qu’il est digne d’être lu par un tiers.
De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
J’ai une forte capacité de concentration, donc si j’ai le temps pour écrire, cela me suffit. Il peut y avoir du bruit, cela ne me dérange pas. Bon, lorsque c’est vraiment trop mouvementé autour de moi, je m’isole avec un casque et une musique qui correspond à l’ambiance de ce que je suis en train d’écrire et le tour est joué !
Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
J’écris essentiellement sur écran, oui. Je n’imprime plus beaucoup. Pour ainsi dire jamais. Comme je l’ai dit plus haut, j’écris d’abord un premier jet, puis je laisse le texte reposer plusieurs semaines avant de le reprendre. À ce moment-là, je le travaille et retravaille jusqu’à ce que je sois satisfaite du texte en lui-même. Je le réécris autant de fois qu’il le faut. Enfin, une fois que je suis certaine d’avoir terminé cette phase, je passe à la correction proprement dire, la traque des fautes et autres coquilles. Pour ce faire, je reprends le texte à partir de la dernière phrase et remonte jusqu’à la première. Cette méthode me permets de me détacher de l’histoire et donc de mieux voir les erreurs, même si je ne les trouve pas toutes… Alors il est temps de soumettre mon texte à mes premières lectrices, puis à des maisons d’éditions.
Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
J’ai eu l’occasion de rencontrer des maisons d’édition accueillantes et qui ont cru en moi. Tout d’abord les Editions Artalys et ensuite Edibitch. Je les ai choisies en fonction de leur ligne éditoriale qui correspondait à mes textes et j’ai tenté ma chance. Tout s’est bien passé avec chacune d’elle, j’en suis très heureuse et je les remercie chaleureusement toutes les deux.
J’espère que cela va continuer, mais j’ai bien conscience que rien n’est jamais gagné.
Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
En ce moment je travaille sur un roman plus long que les deux précédents (que l’on pourrait qualifier de mini roman pour Oh my phone ! et de roman court pour l’intégrale de Ceux qui attirent). C’est un roman que j’hésite encore à classer dans une catégorie. Je peux dire qu’il n’y aura rien de fantastique dedans, rien d’érotique non plus, qu’il y aura un peu de romance, un peu d’humour, un fond d’enquête policière et une héroïne un peu différente que j’espère très attachante. Je premier jet est pratiquement terminé et je suis très contente d’être arrivée jusque-là car cela n’a pas été facile. Je sens qu’il va se passer encore de longs mois avant que je sois satisfaite de moi…
Le dernier mot est pour toi…
Eh bien ce dernier mot sera « merci », merci de m’avoir accordé cet entretien, c’était un réel plaisir. Et merci aux lecteurs du blog de m’avoir lue. J’espère vous en avoir appris un peu plus sur moi et vous avoir donné envie de découvrir mon univers.
Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir)

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lundi 27 avril 2015

Lumière sur Anna Chastel


Intégrale
Timothy Beresford est l'un des multimilliardaires les plus en vue de la planète : jeune et insolemment beau, il est à la tête d'une fleurissante entreprise et s'investit dans l'humanitaire. Sa fortune fait des envieux, sa société est en danger, et il ne peut faire confiance à personne, à l'exception de Mila Wieser, une jeune et ambitieuse avocate d'affaires, qui sera prête à remuer ciel et terre pour l'aider.

Entre les deux jeunes gens, le coup de foudre est immédiat et une relation torride s'installe. Mais Timothy n'est pas un homme simple, et l'apprivoiser semble tout aussi complexe que déjouer le complot qui vise ses actifs. Heureusement, Mila est d'une ténacité hors pair.

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Volume 1
Timothy Beresford est l'un des multimilliardaires les plus en vue de la planète : jeune et insolemment beau, il est à la tête d'une fleurissante entreprise et s'investit dans l'humanitaire. Sa fortune fait des envieux, sa société est en danger, et il ne peut faire confiance à personne, à l'exception de Mila Wieser, une jeune et ambitieuse avocate d'affaires, qui sera prête à remuer ciel et terre pour l'aider.
Entre les deux jeunes gens, le coup de foudre est immédiat et une relation torride s'installe. Mais Timothy n'est pas un homme simple, et l'apprivoiser semble tout aussi complexe que déjouer le complot qui vise ses actifs. Heureusement, Mila est d'une ténacité hors pair.

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Volume 2
Un puissant souffle de passion !
« Son regard est tendre et plonge dans le mien. Je serai toujours surprise par la douceur dont ses yeux pourtant si sombres sont capables. Le souffle de Timothy s’est légèrement accéléré. Je devine que ses pensées à lui aussi dérivent et deviennent plus érotiques... »
Entre l’enquête dont elle est chargée, sa sœur qui la pousse dans les bras de Valentin et les humeurs du père de son amant, Mila doit faire face. Elle a rejoint Timothy Beresford, le milliardaire qui fait chavirer son cœur, à New York. Tim a besoin d’elle, de sa présence, de son sourire et de son soutien. La jeune femme est prête à tout pour lui et ne renoncera pas à la passion qui la lie au plus incroyable des hommes !

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Volume 3
« Serrée contre lui, pelotonnée dans sa chaleur, je n’en reviens toujours pas d’avoir la chance de me blottir contre Timothy Beresford. LE Timothy Beresford. Celui que tout le monde connaît, que la presse tente de dévoiler sous toutes les coutures. Mais je suis la seule à le connaître ainsi. »
Les informations découvertes par Mila au cours de son enquête bouleversent Timothy. Le jeune multimilliardaire réalise que des pans entiers de sa vie ont été bâtis sur un mensonge… Mais pour quelle raison lui a-t-on caché la vérité ? Et ce mensonge n’en dissimule-t-il pas d’autres ? Quel est le rapport entre sa blessure d’enfance et les malversations qui ont lieu dans son entreprise ? Sur fond d’une relation de plus en plus torride et passionnée, Mila et Timothy vont mener l’enquête. Mais attention, les ennemis ne sont pas forcément ceux à qui l’on pense…

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Volume 4
« Nous restons ainsi, enlacés, blottis l’un contre l’autre, son bras pesant sur ma hanche, sa main sur mon ventre, son souffle dans mon cou… »
Suite aux retrouvailles avec Arthur, son demi-frère caché, Timothy, le jeune multimilliardaire, décide d’en apprendre plus sur son père. Qui est vraiment Bob Beresford et pourquoi a-t-il rejeté cet autre fils, en leur mentant à tous ? Est-ce lui qui détourne l’argent de l’entreprise de Tim ? Et quel est le rôle de la mystérieuse Holly dans cette histoire ? Épaulé par la jolie Mila, Timothy s’approche doucement de la vérité. Plus unis que jamais, les deux amants vivent une passion aussi romantique que torride, mais si leur relation n’est plus un secret, les motivations des uns et des autres, elles, semblent encore bien troubles…

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Volume 5
Après la une scandaleuse parue dans la presse people, Mila croit son beau milliardaire infidèle et s’enfuit loin de lui. Mais Timothy, fou amoureux de sa belle, va tout faire pour lui prouver que rien n’est vrai et que la passion qui les unit est sincère. Les deux amants ne sont pas au bout de leur peine.
B. International est encore la proie de malversations et la participation d’Holly Dickinson et de Bob Beresford est loin d’être prouvée.
Heureusement, Mila et Tim peuvent compter sur Arthur, le demi-frère retrouvé, et sur tous leurs amis.
http://www.numilog.com/323314/Toute-a-toi---Volume-5.ebook

Volume 6
Pourquoi la vie aux côtés de Tim est-elle si compliquée ? Le bonheur va-t-il enfin être possible entre la jolie Mila et son businessman milliardaire ?
Mila a été enlevée, Simon, l’ami fidèle, n’était pas celui qu’elle croyait. Mais cette épreuve va renforcer l’amour qui existe entre elle et Timothy. Un suspense haletant, des rebondissements incessants…


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dimanche 26 avril 2015

Zoom sur... Sonia Alain



Sonia Alain est née à Matane (Québec) en 1968. Elle a passé son enfance dans la région du Bas-du-Fleuve et son adolescence en Montérégie. Entre temps, à l'âge de 12 ans, elle a habité pendant une période de 8 mois au Cameroun en Afrique.
Elle a étudié à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) où elle a obtenu un certificat en éducation en milieu de garde. Elle a fait ses études collégiales au CÉGEP de Saint-Hyacinthe, où elle a obtenu un DEC en science humaine. Elle a aussi obtenu une attestation en techniques d’éducation en service de garde du Collège Édouard-Montpetit à Longueuil.
Sonia Alain donne plusieurs conférences dans les bibliothèques sur des sujets qui sont en lien avec ses romans : « La vie au Moyen Âge » | « Des légendes et des lieux » | « Rome à l'Époque romaine ». Elle est aussi formatrice dans le domaine de la petite enfance depuis plus d’une quinzaine d’années déjà. Sa formation « Des livres, des mots et des images » est offerte à travers le Québec et le Canada francophone. Elle est également relationniste pour « Les Ateliers du Petit Prince ». Elle a été chargée de cours et a fait de la supervision de stages en technique de service de garde pendant deux ans au Collège Édouard-Montpetit (CÉGEP). Elle a aussi été éducatrice en garderie pendant dix années.
Sonia Alain écrit des romans depuis quelques années déjà. Elle a commencé par une romance historique (en 3 tomes), pour ensuite se lancer dans une série fantastique (en 4 tomes).
Sonia Alain rédige des chroniques dans différents médias web, dont « La Métropole », « vle » et « Le République ». Elle consacre ses chroniques littéraires à la promotion des livres québécois, tant jeunesse qu'adulte. Elle tient aussi un blog intitulé « Des livres et des enfants » pour promouvoir la littérature jeunesse. Par le passé, elle a écrit des articles en lien avec la petite enfance dans deux revues « Interaction » et « ZéroSix », ainsi que sur le site Internet Petit Monde. Elle a aussi tenu une chronique dans la revue « La Culbute » : « Les coups de cœur de Sonia ». Elle a également fait partie du comité de rédaction de la revue « ZéroSix ».
 (Cliquer sur la couverture du livre pour accéder
à la fiche détaillée sur le site de l'éditeur)
http://www.edvlb.com/masque-gerfaut/sonia-alain/livre/9782896490806 https://www.lesediteursreunis.com/cataloguedetail/149/L%27amour+au+temps+de+la+guerre+de+Cent+Ans.html https://www.lesediteursreunis.com/cataloguedetail/174/l_amour-au-temps-de-la-guerre-de-cent-ans.html
http://www.ada-inc.com/les-gardiens-des-portes-tome-1.html http://www.ada-inc.com/les-gardiens-des-portes-tome-2.html
 
 

(Cliquer sur l'image ci-dessous pour accéder
à l'interview de l'auteur sur le blog)
http://unpeudelecture.blogspot.fr/2014/03/linterview-de-sonia-alain.html

samedi 25 avril 2015

L'interview d'Éric Oliva

 
Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
Je t’en prie. C’est toujours un moment agréable de donner sa propre expérience.
Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?
J’ai commencé il y a un douzaine d’années, mais avec une grosse coupure entre le début et le moment où j’ai sorti mon premier roman en autoédition.
Quel est ton genre favori ?
Je dirais que j’ai un faible pour les romans d’aventures et les policiers. Il m’arrive de lire des Thrillers, mais ce n’est pas chose commune.
Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes pour écrire ?
Je n’ai pas de processus particulier. J’écris, la majeure partie du temps, le soir ou les week-ends et c’est quand j’en ressens le besoin, ou quand ça peut aussi être nécessaire. Lorsque je commence un manuscrit, j’avance assez rapidement, et dans ce cas, j’écris très régulièrement. Parfois avec une trame, d’autrefois sans, je laisse juste aller les idées et je relis et modifie plus tard.
À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
Sans équivoque à la troisième personne. Mon dernier « Chroniques d’une vie de flic » qui vient tout juste de sortir aux Éditions Sudarènes l’a été à la 1ère personne, puisque j’y raconte ma propre expérience policière, et je me suis aperçu que je n’étais pas du tout à l’aise avec cette façon d’écrire et avec l’emploi du passé simple.
Quels écrivains admires-tu le plus ?
Sans contexte Clive Cussler, puisque c’est celui qui m’a donné envie de poser des mots sur du papier (bien que j’écrive sur un ordinateur), mais il y a également des auteurs comme Fred Vargas, Michael Connelly ou Chattam (bizarrement ce ne sont que des thrillers…il faut dire que je lis très peu…)
Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Un personnage est rendu crédible par l’intensité des émotions que l’auteur arrive à lui donner. Je crois que, dans ce domaine, il n’y a pas de mystère, on se rappelle des personnages parce qu’ils ont fait passer quelque chose, que ce soit du plaisir, du désir, de la haine, ou de la peur. Personnellement, j’essaie, autant que faire se peut, de les faire vivre au plus près de la réalité. C’est un exercice qui ne m’est pas tellement difficile à réaliser puisque mes personnages sont souvent teintés de faits réels, je n’ai donc qu’à m’appuyer sur ce que je vis ou sur les hommes et les femmes avec qui je travaille au quotidien.
Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Seulement pour le lecteur. Lui donner du plaisir à chaque page. Le promener où je veux et lui montrer ce que je veux qu’il voit. Sans l’abrutir de descriptions, je n’en donne qu’un minimum pour laisser l’imaginaire faire le reste, mais tout en le dirigeant pour qu’il n’aille pas n’importe où. Mes romans étant collés à la réalité de ce que vit un flic chaque jour, je n’ai pas besoin d’aller très loin pour chercher ma motivation.
Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Ils sont indispensables et pour ma part, avant d’avoir les avis des lecteurs, j’ai celui de mon comité de lecture. Un petit groupe qui me lit au fur et à mesure que j’écris. Ça me permet de pouvoir rectifier durant l’histoire et ne pas avoir à reprendre de longues scènes. (ce qui m’arrange, car je suis un peu fainéant…).
Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
Je crois avoir déjà répondu à cette question du coup… ;-)
T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Non, j’ai plusieurs projets en cours. Des romans qui vont être repris par ma maison d’édition ou qui viennent de l’être, ainsi qu’un manuscrit qui concoure pour un prix. J’essaie de ne pas trop en faire, car avec le métier que j’exerce, j’ai tout de même besoin d’un peu de temps pour poursuivre procédures, surveillances et filatures.
De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Du silence et de café. Je suis totalement incapable de poser une seule ligne si le silence n’est pas total. Lorsque je vois certains auteurs qui écrivent avec des écouteurs sur les oreilles et de la musique qui en sort, je les admire. C’est pour cela que j’écris généralement la nuit. Le café étant purement par goût et non pas pour rester éveillé…
Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
Je n’écris que sur écran, un petit mac que j’emporte où que j’aille. Je n’imprime jamais avant que le corpus soit terminé et je relis un ou deux paragraphes chaque fois que je reprends l’écriture. Une fois que ceux-ci sont rectifiés, je continue d’écrire et ainsi de suite. Ce n’est qu’à l’issue d’avoir posé le mot fin que j’imprime, que je relis et que je fais les dernières corrections.
Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
J’ai eu la chance de trouver une maison d’édition assez rapidement après mon second roman. Avant cela, j'étais en autoédition comme de très nombreux auteurs. Je m’y sens plutôt bien. Même si celle-ci n’est pas une grosse maison, elle commence à s’implanter correctement dans le milieu difficile de l’édition et j’ai la possibilité de participer à de nombreuses séances dédicaces. Il ne lui manque plus qu’un bon réseau de distribution, quelques auteurs qui sortent du lot, et le tour sera joué.
Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Je travaille sur un projet à quatre mains, un policier/thriller qui se passe au 12ème siècle, j’ai mis en route il y a quelques mois un roman qui se passe dans la région lyonnaise et que je dois poursuivre et je travaille également sur des synopsis destinés aux maisons de production avec mon ami Marc La Mola.
Le dernier mot est pour toi…
Le dernier mot, c’est Fin il me semble, mais avant de le poser, je tenais à remercier toutes mes lectrices et mes lecteurs qui me suivent depuis que j’ai commencé. Je m’aperçois, et cela de plus en plus flagrant avec les nouveaux opus qui sont édités, que nombre d’entre eux attendent les nouveautés avec impatience. Comme de très nombreux auteurs, je ne me considère pas comme un écrivain, j’aime poser des mots sur du papier et donner des sentiments en le faisant. Je pense qu’avec « Chroniques d’une vie de flic » j’ai réussi ce pari. Même s’il reste un roman « simple », ni policier, ni thriller, plus un témoignage qu’autre chose, il est empreint de toute cette émotion que les flics emmagasinent au plus profond d’eux même et qui quelquefois les fait basculer.
Du soleil vers l’enfer ayant été primé l’année dernière, j’espère que les prochains seront du même acabit.
Merci de t’être livré à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir) 
 
https://www.facebook.com/eric.oliva.79?fref=ts http://eoliv3.wix.com/eric-oliva-officiel

mercredi 22 avril 2015

L'interview de Gilles Milo-Vacéri


Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ?
Comme tout le monde, avec du papier et un stylo ! Je plaisante, bien sûr. J’ai commencé vers l’âge de neuf ou dix ans et j’ai noirci des cahiers d’écolier, des feuilles volantes à n’en plus finir. Je ne conservais rien de tous ces essais qui à défaut d’être bien écrits, me servaient d’exutoire ou d’évasion. J’ai lu très tôt, très vite et je souhaitais avoir le talent de ces magiciens des mots qui me faisaient rêver.
Personne ne m’a lu à cette époque, c’était mon territoire exclusif et fermé, un endroit dans lequel je ne tolérais aucune intrusion. J’ai toujours écrit et finalement, ce n’est que depuis ces dernières années, après avoir fait le choix difficile de me faire éditer, que je partage mes textes avec mes lecteurs.
Quel est ton genre favori ?
Aucun, j’ai plusieurs cordes à mon arc. J’écris de l’érotisme, du polar, du thriller ou encore du roman d’aventure, sans oublier une pointe de fantastique, de temps en temps. Par contre, je conserve un fil rouge qui revient assez souvent et c’est l’Histoire, car je suis un passionné des temps révolus et de ce qui a fait de notre monde ce qu’il est aujourd’hui. Par exemple, vous retrouverez souvent les deux guerres mondiales dans mes intrigues et le XXe siècle, en général sans toutefois m’y cantonner puisque le moyen-âge, la Renaissance et d’autres périodes retiennent aussi mon attention.
Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
J’ai la chance d’avoir des idées qui me viennent quasi naturellement, alors je trie celles que je compte écrire et j’écarte les autres. Autrement dit, je ne cherche pas une histoire, je mets en œuvre celle qui m’est venue à l’esprit. Ensuite, j’effectue un gros travail de recherche, car l’expérience m’a appris - et à mes dépens ! - que l’on ne peut pas tout écrire en se reposant uniquement sur ses propres connaissances. C’est donc, un travail minutieux qui me prend du temps, puis je crée ma timeline, mes personnages, mon synopsis personnel - que j’ai baptisé chapitrage - et après toute cette phase, j’écris. Ensuite, je ne perds plus de temps à chercher ou vérifier un détail, tout est clair dans ma tête. Mes fiches personnages sont très fouillées et m’évitent ainsi de nombreuses erreurs. Bref, c’est une organisation au millimètre qui ne souffre aucune approximation. Écrire est un métier, cela s’apprend et il faut beaucoup de temps pour en maîtriser tous les aspects.
À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
Là, vous abordez les problèmes techniques de l’écriture et c’est très complexe. Pour ma part, je fais attention à mes points de vue, à la véracité des dialogues et à la crédibilité de l’ensemble. Je peux faire penser un personnage à la première personne, mais le narratif doit rester à la troisième personne, de façon impérative. J’évoque bien entendu les textes de fiction où l’identification du lecteur avec les personnages sera gage de réussite. L’usage de la première personne se réserve plus, à mon avis, aux textes biographiques, ce que je ne connais pas du tout et ne m’intéresse pas.
Pour ma part, je préfère amplement faire rêver mes lecteurs, les entraîner sur une pente glissante où peu à peu, ils s’identifient à mes personnages, laissant libre cours à leur imagination, tout en se demandant si le roman est bien une fiction.
Quels écrivains admires-tu le plus ?
Aïe ! Trop difficile et trop long de tous les citer. Je suis plus lettres classiques, je le reconnais aisément. Mais en partant de Victor Hugo, Verlaine, Molière, en passant par les grands philosophes, les aventuriers comme Hemingway, Kipling, Jules Verne, bref tous les grands noms de la littérature et si je ne devais en retenir qu’un seul, se serait Saint-Exupéry.
Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Les personnages rendent crédibles un récit et leur histoire crédibilise le roman dans sa globalité. Il faut apporter un soin très particulier à leur création. J’en parlais plus haut... Je crée sous Excel un dossier personnages et chacun à sa propre feuille. Tout y passe... Date de naissance - que je rapproche de la timeline de l’intrigue - le caractère physique et moral, les signes distinctifs, les véhicules, les adresses, etc. C’est long, mais quand je passe à la phase écriture, je n’ai plus à me casser la tête.
Ensuite, les lieux, les événements reçoivent aussi leur part d’investigations. Dans quasiment tous mes textes, vous retrouverez une part de réalité, en événements ou personnages ayant vraiment existé. Cela apporte la touche de crédibilité finale et, par exemple, une nouvelle érotique prendra une toute autre dimension avec la première guerre mondiale en trame de fond. Encore faut-il savoir quels étaient les sous-vêtements existants, les noms de journaux qui paraissaient en 1916 et ainsi de suite.
Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
En tout premier lieu, pour moi, bien sûr. Si je perdais ce côté passionnel de l’écriture, je serais alors incapable de raconter des histoires ayant le pouvoir de plaire à mes lecteurs car on l’oublie trop souvent, mais les lecteurs le sentent tout de suite. J’écris pour mon plaisir personnel, en tout premier lieu et ensuite pour une bonne raison.
J’aime faire rêver mes lecteurs et c’est là que je trouve ma plus grande motivation.
Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Je commence par faire la distinction entre les commentaires réels et ceux qui ne servent qu’à nuire. En écrivant et en étant lu, j’ai découvert que le monde de la littérature n’était pas le pays des bisounours, mais bien un endroit peuplé de requins, de piranhas et autres joyeusetés. Je viens d’ailleurs de rédiger un article sur mon blog officiel concernant les faux profils et les faux commentaires sur Amazon et consorts.
Ensuite, bien sûr que je prends énormément de plaisir à échanger avec mes lecteurs qui me posent des questions, m’apportent des précisions ou corrigent parfois même des erreurs historiques qui peuvent toujours m’échapper dans mes récits. Je reste ouvert au dialogue et je réponds toujours à mes lecteurs, j’y tiens tout particulièrement.
Enfin, toujours sur mon blog officiel, j’ai recensé tous les blogs littéraires qui me lisent et me chroniquent. Les auteurs oublient trop souvent de dire merci aux blogueuses qui prennent le temps de les lire puis de rédiger un commentaire de lecture. Eh bien sûr, je n’ai pas conservé que des critiques positives ! Bonnes ou moins bonnes, elles figurent sur mon blog tant que le commentaire reste objectif, sincère, argumenté et constructif. Ne jamais oublier que l’on ne peut pas plaire à tout le monde !
Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
J’en parle avec mon amie, oui, quelquefois et principalement pour évoquer ma stratégie d’auteur, beaucoup plus que les textes en eux-mêmes. Quoi qu’il en soit l’écriture et donc la lecture qui en découle appartiennent résolument à la subjectivité. Prenez un texte et faites-le lire à dix personnes, vous aurez dix avis différents. Recommencez un mois plus tard et les avis divergeront encore, y compris pour un même lecteur, selon son état d’esprit du moment.
Par contre, quand on débute et je peux le dire pour l’avoir fait, c’est important de se faire relire par un tiers de confiance, oui, absolument !
T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
C’est plus une stratégie qu’un réel calendrier. Je travaille avec plusieurs maisons d’édition et l’écriture ne se cantonne pas au talent. Sinon, cela se saurait, et depuis longtemps !
Il faut donc écrire, en maîtrisant aussi bien la technique que la typographie, par exemple, puis savoir présenter ses projets, jongler entre les maisons d’édition, s’adapter aux différentes lignes éditoriales, apprendre tous les jours, se remettre en question, cadrer ses objectifs avec ceux des éditeurs et en même temps, les mettre en adéquation avec les attentes du lectorat, respecter les deadlines, s’organiser pour chaque journée, veiller aux corrections, organiser les promotions comme une veille internet ou surveiller les réseaux sociaux, animer un blog et les pages officielles... Et j’en passe, croyez-moi !
Il n’y a pas de place pour la chance ou le hasard et les journées d’un auteur sont bien plus remplies que ce que l’on pourrait croire !
De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Essentiellement ? De silence et de ma tasse de café, avec un expresso, serré et non sucré. Voilà, tout est parfait et je peux écrire. Là, je ferme toutes les écoutilles et plus rien ne peut m’atteindre, je n’entends plus rien, je ne vois que les mots sur l’écran et je suis heureux.
Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
Un process éditorial normal et habituel, identique à toutes les maisons d’édition. Je rédige mon projet, je l’envoie et il me revient avec l’avis d’un comité de lecture et le commentaire d’une directrice éditoriale avec les passages à modifier, à ajouter ou retirer, etc. Quant à la correction, elle est assurée par des correcteurs professionnels, internes à l’éditeur.
Je travaille aussi avec des maisons moyennes et ce n’est pas pareil. On revient à un système plus habituel, texte standard en visuel sur Word, avec suivi des modifications en retour aux commentaires de l’éditeur mis en marge.
Je n’imprime pas et je ne corrige plus en papier. Par contre, en première phase de correction personnelle, avant d’envoyer le projet à l’éditeur, je soumets mes textes à un logiciel de correction orthographique professionnel, Cordial Pro pour ne pas le citer et comme pour tous ces logiciels, je garde la main.
Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
Très difficile comme pour tous les auteurs qui souhaitent se professionnaliser. Et là, il n’y a qu’une solution pour s’en sortir : volonté et abnégation ! J’ai connu les escrocs qui essaiment internet, je suis tombé dans des panneaux pourtant bien visibles, j’ai fait des erreurs. Bref, le parcours habituel.
Cela dit, je refusais l’auto-édition et je ne voulais signer qu’à compte d’éditeur. Cela m’a pris une année entière et des échecs cuisants pour aboutir. Mais j’ai obtenu ce que je voulais et aujourd’hui, je ne travaille que dans ce cadre et avec plusieurs maisons.
Sur ce sujet, vous trouverez sur mon blog la méthode que je me suis appliqué. Ce n’est pas la meilleure, sans aucune garantie de réussite, mais cela pourra guider vos lecteurs s’ils souhaitent se lancer dans la grande aventure.
Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Je n’évoquerai que la tendance et non mes projets d’écriture. Pour ces derniers, je n’en parle que lorsqu’ils sont signés et en passe d’être édités.
2015 sera une année importante pour moi et elle se présente tout d’abord comme un retour vers l’édition papier. Après quelques titres parus en numérique, on ne peut nier l’importance du support papier pour qu’un auteur atteigne une certaine notoriété et fidélise son lectorat.
Ensuite, j’ajoute la romance à mes autres genres littéraires. Après tout, appartenant déjà à l’écurie Harlequin, ce serait stupide de ma part de ne pas tenter ma chance dans ce domaine. Bien entendu, l’érotisme, les polars et thrillers resteront dans mon escarcelle car je ne compte pas renoncer à ces genres que j’affectionne tant et ce, depuis des années.
Le dernier mot est pour toi…
Eh bien merci Virginie pour cette interview à laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir à répondre. Je conclurai en disant que l’écriture demeure la plus belle des aventures et que c’est un travail réel, exigeant beaucoup, demandant des sacrifices et maintes heures de travail. Mais quand on aime, on ne compte pas et si l’on veut réussir, il n’y a aucune alternative.
Pour terminer, voici les adresses où vos lecteurs pourront suivre mes actualités et, pourquoi pas, échanger avec moi, s’ils le désirent.
Merci de t’être livré à moi et aux lecteurs (acquis ou en devenir) 

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