samedi 22 août 2015

L'interview de Déborah Galopin


Bonjour et merci à vous pour cette interview.
J’écris depuis mon plus jeune âge : mes six ans. J’aimais relater les bons moments que j’avais vécu pour m’en souvenir. Je me rappelle avoir retranscris l’intégralité du film de la princesse Mononoke. C’est dire s’il m’avait marqué. Aujourd’hui, j’écris toujours pour la même raison, mais aussi par passion, pour m’évader au gré de mon imagination. Cela me permet de me couper de mon quotidien. Dans tous les cas, l’écriture m’aide beaucoup à canaliser mes pensées et mes émotions.
C’est plus tard que mon désir de partager mes écrits est survenu. Une amie de classe a voulu lire l’histoire que j’avais commencé à mettre sur papier durant nos heures de permanences. Écrire pour les autres me semble la plus belle chose qui soit.
Mon genre de prédilection est le fantastique, mais sinon je suis ouverte à tout type de livre. En revanche, les thrillers et les romans policiers ne m’ont jamais attiré.
Il faut que je sois psychologiquement libre. Pas de soucis particuliers, pas d’autres choses à penser.
Pour écrire sur mon roman, il faut justement qu’il ne m’arrive rien mais que je sois dans de bonnes dispositions. À l’inverse, mes textes personnels sont guidés par des émotions vives, durant lesquelles j’ai un besoin pressant d’évacuer ce que je ressens.
Sans hésiter à la première personne. J’aime développer la psychologie de mes personnages et pour cela j’ai besoin de me mettre à leur place.
Mes écrivains favoris sont Vladimir Nabokov et Anne Rice. Ils m’ont beaucoup marqué et leur lecture a créé une grosse surprise. J’ai découvert au hasard le chef d’œuvre Lolita pendant que j’errais dans une librairie et Lestat Le Vampire a changé ma vision des vampires et du fantastique. J’ai également eu une révélation en lisant le poète Rainer Maria Rilke traduit par Maximine, découvert durant mes études de lettres.
« Car il n’est rien qui demeure, rien, nul part. »
Cette simple phrase a bouleversé ma vision du monde. J’ai eu le sentiment de comprendre quelque chose qui m’échappait.
Ce qui rend un personnage crédible ce sont ses monologues intérieurs, ses réflexions, ses sentiments mais aussi ses réactions. J’essaye de donner à mon personnage principal la consistance d’une personne réelle.
Pour les autres. Je prends plaisir à écrire, à m’imaginer un autre monde, mais ce qui me ravie le plus c’est de savoir que mes protagonistes vont vivre grâce à mes lecteurs.
Oui. Généralement, mes lecteurs donnent leur avis et disent ce qu’ils ont aimé et moins aimé. Les points négatifs me permettent de progresser et de savoir où j’ai fait des erreurs. Au contraire, les points positifs ont l’immense don de me toucher et de me faire plaisir. L’important c’est qu’elle soit sincère et argumentée :)
Je fais toujours relire mes livres avant parution, cela fait parti du travail de réécriture, mais mes deux premiers livres n’ont pas été relus par les mêmes personnes.
Ah si seulement je pouvais respecter mes objectifs… Le 30 mars je suis censée terminée Ombres, c’était la deadline que je m’étais fixée ! Même si mon calendrier personnel ne sera pas respecté, le fait de se fixer des objectifs, aide à se motiver et à se mettre un coup de pied aux fesses. J’ai plutôt bien avancé ces deux dernières semaines. A priori, au vu de ce qu’il me reste, mi avril, je devrais avoir apposé le point final ! Ce n’est déjà pas si mal ?
Ces derniers temps ça a été un peu compliqué car j’ai eu une sacré dose de boulot pour la faculté, mais je profite d’un moment un peu creux pour avancer. Dès que j’ai le temps nécessaire pour cela, je m’efforce d’écrire régulièrement. Tous les jours, ce serait merveilleux !
La musique ! La musique ne me quitte jamais et favorise mon imagination à vagabonder au gré des émotions que je ressens. Pour ne pas me déconcentrer avec les paroles, je mets soit de la lounge, de l’electro un peu cool et s’il y a des paroles elles doivent être en anglais ! La musique me permet de me donner une ambiance, de m’évader plus facilement et de se fait les mots coulent plus facilement.
J’écris sur ordinateur et je corrige sur ordinateur. Même si le papier est plus agréable, c’est par un souci de rapidité que je fais tout sur ordinateur. Je suis suffisamment lente comme cela…
J’ai eu une expérience avec une mauvaise maison d’édition. Vous l’aurez compris, elle ne fut pas glorieuse. Je suis pour le travail des petits éditeurs, mais pas des éditeurs véreux comme on en trouve de plus en plus. Trouver un petit éditeur sérieux c’est un peu comme trouver le Saint-Graal, alors je me montre patiente. D’ici là, je préfère être seule en auto-édition.
Sur le tome 2 d’Ondes : Ombres (qui est bientôt terminé d’ailleurs) Je crois que c’est le plus frustrant, ce dire qu’on est si proche du but…
Bien évidemment, je vous invite à découvrir mon univers :)
En exclusivité, voici un petit extrait non corrigé du tome 2 !
"— Il faut réveiller Lou-Anne et Calliope, entendé-je.
Leurs visages pâles se retournent lorsque je parais dans la cuisine. Ils n’ont pas meilleure mine que moi ce qui me rassure : je ne suis pas la seule à avoir trop bu la veille.
— Vous n’avez vraiment pas l’air d’aller bien, commenté-je en guise de bonjour.
Je m’apprête à m’emparer de mon bol mais Julian me bloque l’accès au placard et ne daigne pas bouger. Je m’apprête à protester lorsque je me rends compte qu’Emmanuel et Julian échangent des regards lourds de sens.
— On lui dit ? l’interroge Julian.
— Quand nous serons en route. Nous n’avons pas de temps à perdre, tranche Emmanuel. Gabriel va réveiller Lou-Anne. Toi, Calliope, va te préparer.
Mon rire résonne dans la cuisine. Il sonne faux. Quelque chose dans mon ventre fait un bond : la peur. Mon corps semble prendre conscience de la situation avant mon esprit.
— Quand nous serions en route ? prononcé-je, interloquée.
Emmanuel hoche la tête.
— Vous êtes sérieux ? m’exclamé-je.
— On ne peut plus… "

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