Il est un moment où l’on ne peut plus vivre dans l’indifférence des siens. Alors, il faut se sauver, dans les deux sens du terme: partir et se préserver dans le même temps. Ce que fait justement Claire en fermant la porte de son domicile ce matin-là, laissant derrière elle mari et enfants aveugles à sa présence, une courte missive en guise d’au revoir. Et c’est vers la Bretagne, vers la demeure maternelle quelle se dirige, retrouvant là, patiemment, ses marques. Fin du voyage, que cette ascèse en bord de mer? Non, car sous l’impulsion de Jean-Pierre et Babette, couples d’amis, Claire accepte de décoller pour l’Afrique et d’y exercer ses compétences d’infirmière dans le cadre dune mission humanitaire dans un camp de réfugiés au Darfour. L’Afrique et les malheurs dont elle est le théâtre, l’Afrique si démunie, où tant reste à faire Mais où Claire se révélera à elle-même et aux autres. Briser les parois de sa prison, relever la tête et se confronter à la vie dans toute sa dureté: voilà ce qu’attend Claire de l’existence quelle se reconstruit, d’abord dans son cocon breton, puis au plus près de l’urgence africaine. Relatant une remise au monde de soi, mais encore une passion sur fond de combats, d’enlèvements, de souffrances humaines et de rencontres bouleversantes, « La Sorcière blanche » possède le souffle de ces romans qui mettent à jour et disent la force d’âme féminine.
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