mercredi 21 février 2018

Interview 🎤 A.J. Crime

Interview réalisée le 08 janv. 2018
Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
C’est moi qui te remercie de ton intérêt pour mes écrits au travers de cette interview.
Le doute est ma philosophie de vie depuis plus de 40 ans ; la remise en question une volonté intellectuelle depuis que la pensée a motivé ma réflexion. J’y ai perdu une partie de ma chevelure brune très tôt maintenant plus sel que poivre, et mes iris marron se sont éclaircis de teintes vertes. Ma profession, au service de mes concitoyens, me permet de nourrir ma famille composée d’une épouse compréhensive et de deux Hobbits joufflus fille et garçon. Elle m’a déjà trimbalé dans divers endroits du monde. Un enrichissement pour ma passion : l’écriture, dont les genres varièrent tout au long de mes lectures. Si j’écrivais de l’heroïc fantasy à 15 ans, mon premier roman publié il y a moins de 5 ans était de la science-fiction. Globalement, je me cantonne aux genres fantastiques que je privilégie dans mes lectures. Je n’en ressens aucune honte, technicien et scientifique de formation, je n’ai jamais baigné dans les milieux littéraires. 

Avant d’être édité(e), comment imaginiez-vous votre vie d’auteur(e) ?
Vivre pour écrire, à l’heure où j’ai envie et organiser mon temps vers cette seule activité. Doux rêves irréalistes.
Dans cette vie d’auteur(e), qu’est-ce que vous préférez ?
L’instant où, sortie du néant, l’idée survient. Je compare ce moment à un orgasme.
Et que trouvez-vous le plus difficile ?
Promouvoir ces livres, il faut se prostituer pour en vendre quelques exemplaires et j’ai l’impression de crier dans des pièces vides, seul l’écho de ma propre voix me répond.
Quand avez-vous pris la décision d’écrire votre première histoire ?
Pendant des vacances de Toussaint, l’année de mes quinze ans.
Être édité(e), rêve ultime ou aboutissement ?
Aboutissement de longues années d’écriture, fixée comme objectif, l’édition n’est jamais qu’une étape de plus. Elle fait espérer convaincre le cœur et l’âme des lecteurs, mais je ne partage mes histoires qu’avec un cercle restreint de personnes.
Comment voyez-vous votre avenir d’auteur(e) ?
« Toujours en mouvement est l’avenir. »
As-tu des rituels avant de te mettre à écrire et pour favoriser ta concentration ?
Pas vraiment, il faut en revanche que je m’assure d’obtenir la solitude pendant un long moment, je suis chaud au bout d’une heure. Parfois, je me détends en faisant un « spider solitaire » pour favoriser cette concentration.
Tu es plutôt première ou troisième personne ?
Troisième personne par préférence.
Comment crées-tu tes personnages ? Les laisses-tu s’imposer à toi ou les crées-tu en détail avant de commencer à les faire vivre dans ton histoire ?
Ils s’imposent naturellement et vivent leur vie au fil des pages. Je prends en revanche des notes sur eux après écriture, pour garder l’essentiel (un peu comme un aide mémoire) et retravaille parfois leur psychologie à partir des dites notes.
Comment gères-tu les avis (négatifs ou positifs) ? Mais surtout, les utilises-tu pour améliorer ton histoire ?
J’écoute beaucoup les avis négatifs avant que l’histoire ne soit publiée et suis à la recherche des arguments qui me permettront de corriger / modifier / réécrire mes histoires. Les avis positifs fermés m’énervent. En revanche, les avis négatifs après publication me dépriment profondément parce qu’ils signifient que, quelque soit le temps passé à peaufiner l’histoire et le texte, je n’ai pas atteint mes objectifs. On en revient aux doutes et à la remise en question globale. Mon rapport à l’écriture pâtit lui aussi de ce trait de caractère.
Niveau écriture, tu es plutôt écriture au feeling ou alors planning d’écriture ?
J’ai expérimenté les deux. Je vais faire mon Normand de base : ça dépend de l’histoire, de la longueur et du moment. Il y a des textes qui s’écrivent presque d’un jet sans avoir besoin de passer par un brouillon hiérarchisé ; d’autres qui nécessitent autant de notes précises à chaque chapitre que de temps à scénariser tous les événements, quitte à les déplacer temporellement les uns par rapport aux autres après écriture au chapitre. Le feeling entre en jeu à chacun de ces chapitres pour que l’histoire et les personnages s’échappent du carcan de la scénarisation dressé par l’auteur. À ce dernier de re-scénariser avec les éléments apparus pendant l’écriture plus intuitive.
Tu es plutôt écriture sur ordinateur ou écriture papier/stylo ?
Écriture sur ordinateur. Prise de notes sur papier avec ce qui me tombe sous la main, recopie sur ordinateur pour scénariser sur écran, c’est plus propre.
Si tu peux nous en parler, sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Hum !
Il semblerait que ma nouvella « Silence ! » aura bien les suites que j’envisageais… d’après les premiers retours de lectrices.
Je travaille plus ou moins régulièrement au projet de fond « Heilénia » saga entamée par mon premier roman de SF en deux tomes « Dispergerum Antecessors » (non, ce n’est pas une insulte). Après les publications de 2017, il faudra que je m’y replonge sérieusement.
Le cadavre exquis « Ragnarök » avec le webzine « Nouveau Monde » n’est peut-être plus d’actualité pour moi… l’avenir nous le dira.
Premier souvenir d’enfance ?
Peut-être les toilettes des poules de chez ma grand-mère, si non Joker sur cette question.
Première qualité ?
Je n’en trouve pas, de qualités. Faut-il vraiment répondre à cette question ?
Premier conseil aux apprentis auteurs ?
Écrivez ! Corrigez ! Écrivez !
Premiers fans ?
Den ? t’es où ? …. 😊😊
Ils sont dans la communauté du site StarWars Universe.
Première dédicace ?
À mon commandant, sur un coin de bureau, j’en menais pas large. Je rature beaucoup, une marque de fabrique, ce jour là, ça a été une catastrophe, pris par surprise que j’ai été.
Premier livre ?
« Retour à la montagne » de Roger Frison-Roche… triste à mourir mais je me suis laissé prendre par l’histoire contre ma volonté alors que je ne devais faire qu’une fiche de lecture en cinquième.
Dernier livre lu ?
Celle-ci trop facile… « Balafrée » de Michel Robert. J’aime toujours la fantasy.
Dernière chanson écoutée ?
Heuuu, Joker… ça remonte à loin, je ne sais plus.
Dernier coup de gueule ?
Il y a quelques heures.
Dernier achat livresque ?
« Histoire de Lyr-Waé » tome 2 du « cycle des Chem-Ry » de Danielle Gourbeault-Pétrus.
Dernier compliment reçu ?
Je n’en reçois pas tant que ça… je devrais m’en souvenir… ben non, là, je sèche.
Dernier fou rire ?
Ce midi avec grande Hobbit alors que petit Hobbit faisait l’âne.
Un animal ?
Une souris… pour me faufiler en toute discrétion et embêter les éléphants.
Une chanson ?
Les lacs du Connemara… magnifique région que j’ai eu l’occasion de visiter et cette chanson lui rend honneur.
Une ville ?
J’aime pas les villes !
Un pays ?
L’Écosse… les habitants sont sympas et en tant que Français nous pouvons encore y demander la double nationalité acquise depuis l’auld alliance.
Une saison ?
Le printemps… pour le renouveau.
Une devise ?
L’union fait la force et l’oignon, la soupe… C’est bon la soupe à l’oignon.
Une odeur ?
Fromage qui pue… en bon franchouillard.
Une couleur ?
Le vert… l’espoir.
Une fleur ?
Crocus… cf la saison.
Une date ?
L’instant zéro du big bang au moment où tout devient possible.
Échoué(e) sur une île déserte, je voudrais avoir ?
Une bonne casquette pour protéger mon crâne chauve et de la crème solaire.
One shot préféré (livre en 1 seul tome) ? Pourquoi ?
« Je suis une légende » de Richard Matheson, très beau retournement de situation sur un sujet éculé.
Le choix a été difficile, il y en a tellement.
Saga préférée ? Pourquoi ?
« Dune » je suis complètement fan, j’y peux rien.
Encore une fois, il y en a tellement.
Héros livresque préféré ? Pourquoi ?
Elric de Melniboné… il m’a inspiré et lancé dans l’écriture.
Héroïne livresque préférée ? Pourquoi ?
Jessica Atréides… dans « Dune », par amour elle a brisé un conditionnement, son obligation à servir, au risque de bouleverser tout un empire, une galaxie.
Couple livresque préféré ? Pourquoi ?
Je sèche… Dommage que je n’ai pas lu « Hunger Games » si non, j’aurais dit Katniss et Peeta Mellark.
Auteur(e) préféré(e) ? Pourquoi ?
Pierre Bordage, j’aime beaucoup… 😊
Combien de livres dans votre bibliothèque ?
Je ne compte pas… mais, la mort dans l’âme, j’ai déjà dû me débarrasser d’ouvrages.
Une vie sans livre, c’est…
La fin des haricots…
Donnez-moi vos 7 mots préférés et expliquez votre choix
Tous les mots sont importants, bien utilisés évidemment et c’est peut-être le plus difficile, par contre, il y a beaucoup de mots que je chasse dans mes écrits : tics d’écriture, mots au sens mince, utilisés à tire larigot jusqu’à noyer leur sens principal. Tout cela pour dire que je n’ai pas vraiment de mots préférés.
Livre papier et/ou numérique ? (lecture)
Les deux ma bonne dame, mais pour le numérique une liseuse en encre électronique pour le confort de lecture. J’ai vécu avec des livres papiers, je ne saurais m’en passer totalement. Le numérique c’est tout de même très pratique.
Cahier et/ou ordinateur ? (écriture)
J’ai abandonné les cahiers… bien que j’en ai encore à recopier, dactylographier justement. J’écris donc presque exclusivement sur ordinateur. Impression obligatoire pour relecture papier et réécriture qui s’en suit sur l’exemplaire.
Musique ou pas ? (lecture)
Plus maintenant, alors qu’adolescent je ne pouvais pas lire sans fond musical. « The Joker » de Steve Miller Band est ainsi resté attaché à des Stephen King tel « le fléau » ou « le pistolero » de la tour sombre.
Musique ou pas ? (écriture)
Je préfère écrire en musique pour gommer le bruit de fond des voisins… si non, silence absolu.
Thé ou café ?
Thé… le café uniquement dans le cas extrême où il faut garder les yeux ouverts pour le travail de nuit.
Matin, après-midi, soir ou nuit ? (lecture)
Pas vraiment d’heure, plutôt quand j’ai le temps.
Matin, après-midi, soir ou nuit ? (écriture)
La nuit, je dors pour être efficace au boulot… l’écriture, je préférerais plutôt le matin et le midi lorsque l’esprit est le plus clair. Pour le moment, je ne choisis pas trop.
Bibliothèque, librairie, bouquiniste, brocante ou grande surface ? (achats livresques)
Librairie, espace-culturel, en ligne sur les sites des éditeurs préférentiellement et dans la boutique de bookeen parce que c’est la marque de ma liseuse (amazon, c’est le diable 😊).
Le dernier mot est pour toi…
Montrer de la détermination, exiger de son travail la perfection, s’astreindre à offrir les meilleurs heures de son existence pour amener son histoire jusqu’à sa conclusion. Le mot fin n’est que le début du plus opiniâtre labeur : les corrections et les relectures…

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