mercredi 9 décembre 2015

L'interview de Juliette Mey



Merci à toi de m'avoir proposé de répondre à ces questions -)
Je ne me souviens plus très bien du moment où j'ai commencé à écrire. Je crois que je rédige des histoires depuis que je sais lire. Pour moi, l'un n'est jamais allé sans l'autre. Quand j'ai passé le cap de l'adolescence, je me suis mise à écrire bien plus sérieusement mais personne ne me lisait. Je le faisais pour moi. C'était un passe-temps qui me permettait de m'évader après une journée difficile. Ce n'est qu'il y a quelques mois, désireuse de me faire lire et d'avoir des avis sur mes écrits, que j'ai décidé de publier une de mes fictions sur une plate-forme littéraire (Wattpad). Mes premières lectrices étaient donc des abonnées de ce site.
J'apprécie énormément la littérature sentimentale, autant dans la lecture que dans l'écriture.
J'ouvre mon traitement de texte quand j'ai du temps à moi, rien qu'à moi. Donc, généralement, pas avant 21 heures ! J'écris un chapitre tous les deux jours. Je le rédige d'un bloc. Quand je me mets à l'écrire, j'en connais la teneur, le plan. Je passe les quarante-huit heures précédentes à le penser, à l'imaginer et à le créer dans ma tête. Quand une idée me vient, je la note dans un carnet. Parfois, il peut s'agir de petits bouts de phrases ou de phrases entières. Avant d'entamer l'écriture d'un chapitre, je sais de quelle phrase je veux partir et à quelle phrase je vais arriver. Et j'essaie de m'y tenir !
Indéniablement, à la première personne ! Je trouve qu'il m'est plus facile de me mettre dans la tête de mon personnage. De penser et d'agir comme il ou elle le ferait...
Ils viennent d'horizons très variés : Jorge Semprun pour la réflexion qu'il offre sur les camps de concentration et la Résistance, Davis Foenkinos pour la justesse et la beauté des mots, Joël Dicker pour son suspens, Michel Bussi pour ses histoires qui se lisent d'un trait et quand je veux me reposer et arrêter de réfléchir, tous les romans sentimentaux qui me permettent de m'évader en moins de deux minutes !
Un personnage n'est crédible que si le lecteur peut s'identifier à lui. Il faut qu'on parvienne à penser qu'il puisse être réel. Quand je crée un personnage, je connais déjà le fil conducteur de mon histoire. Je l'imagine dans ma tête. Cela peut prendre plusieurs jours avant que j'en ai une idée précise. Je lui fabrique ensuite sa carte d'identité littéraire : je lui invente sa vie. Cela doit tenir sur un côté de feuille A4. J'y mets tout : sa date de naissance, son physique, son enfance, ses joies, ses peines (voire ses traumatismes), ses activités sportives, son cursus scolaire, ses amis, sa famille, ses croyance s'il en a, son caractère, ses défauts, ses qualités. Tout est noté et répertorié.
Au début, j'écrivais pour moi. Ça me permettait de m'évader et de décompresser après une journée difficile. Depuis que des lectrices - de plus en plus nombreuses - suivent « Up and down », j'ai revu cette certitude. Leur offrir de la détente et recevoir des mots de remerciements en échange est un cadeau merveilleux qu'elles me font et qui me pousse à écrire la suite, plus seulement pour moi, mais également pour elles.

Les avis, qu'ils soient positifs ou négatifs, me servent toujours. Les plus élogieux représentent une vraie bouffée d'oxygène et me poussent à poursuivre l'écriture de mes fictions. Quant aux moins tendres, je les perçois de deux façons. Certains sont écrits avec méchanceté et parfois sans fondement. Ceux-là sont uniquement rédigés pour casser l'auteur et peuvent faire très mal. Certaines lectrices ne se rendent pas compte du travail qu'il y a en amont pour écrire un livre, surtout quand il est fait sur du temps libre et qu'il n'y a aucun éditeur derrière. J'essaie de ne pas me laisser atteindre par ces critiques même si parfois elles sont vraiment dures. Heureusement, il y en a d'autres, écrites avec bon sens, qui m'aident à me remettre en question et à progresser. Elles ne sont pas toujours agréables à lire mais sont très formatrices.
Depuis que je publie sur Wattpad, j'ai fait des rencontres extraordinaires. Écrire sur cette plate-forme m'a permis d'échanger avec des auteurs et des lectrices de différents horizons. Deux d'entre elles sont devenues bien plus que des connaissances virtuelles et sont maintenant de précieuses conseillères.
J'essaie d'écrire un chapitre tous les deux jours. En ce moment, je suis plongée dans l'écriture du second tome d'« Up and down » qui sortira le 14 février. Je m'astreins à ce rythme pour tenir la date du calendrier mais aussi pour rester connectée en permanence avec mes personnages et mon histoire.
Avant l'écriture de chaque fiction, je me crée une playlist qui correspond à l'esprit de l'histoire. Je rédige toujours mes chapitres avec mon casque sur la tête… et quelques carreaux de chocolat !
J'écris sur écran. Une fois que la première version est tapée, je l'imprime et corrige en rouge sur papier. Ensuite, je refais les corrections sur mon traitement de texte.
Ce ne sont malheureusement pas de bonnes expériences pour le moment. Soit – pour les plus importantes – elles répondent par la négative ; soit – pour celles à droits d'auteurs – elles acceptent moyennant finances de l'écrivain. Ayant eu assez de déceptions, j'ai opté pour l'auto-édition via Amazon et Kobobooks. Pour l'instant, je ne regrette vraiment pas. C'est une expérience très intéressante.
J'écris le tome deux d'« Up and down » qui sortira le 14 février sur Amazon et Kobobooks.
Il faut laisser leur chance aux auteurs. Les éditeurs classiques représentent aujourd'hui des filtres non négligeables entre des écrivains et leur public potentiel. C'est tellement dommage quand on constate la facilité de la publication numérique...

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