Le Monde. Lui. Elle. La Nuit.
Je l’ai remarqué il y a longtemps déjà.
Lui, le garçon toujours de côté. Celui qui ne veut pas se faire remarquer. Celui qui veut se faire ignorer. Celui qui ne veut pas parler.
Il ne regarde jamais devant lui, le garçon aux yeux sans cesse rivés au sol. La vie et le temps semblent glisser sur lui comme un jour de pluie. Gris, triste, mélancolique.
Il me parle de son enfance.
Il ne retient même pas ses larmes, n’est pas gêné de se laisser aller à sa douleur devant moi. On m’avait pourtant prévenue que les hommes se retenaient, qu’ils n’aimaient pas montrer leurs chagrins, que ça les faisait se sentir faibles, inférieurs. C’est idiot. En quoi ouvrir son cœur et parler de ses souffrances serait-il une marque de faiblesse ?
Le cœur a besoin de se relever. Il a besoin d’être rempli, il a besoin d’aimer. Il n’oublie pas, il ne remplace pas. Jamais. Mais il peut grossir. Encore. Encore. Encore. Pour accueillir. Pour se rengorger. Pour se fortifier. Pour exalter.
Le cœur grossit.
Encore. Encore.
Pour aimer.
Pour aimer sans limite.
Pour aimer jusqu’à l’infini, jusqu’à l’éternel.
Lui : le garçon cassé.
Elle : la fille des étoiles vêtue de couleurs.
La Nuit : la promesse de quelque chose de différent, de plus puissant, de plus grand.
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