Bonjour, merci à toi !
J’ai commencé à écrire vers l’âge de 8 ans. À l’école avec une amie, nous écrivions et illustrions nos propres histoires.
Professionnellement, à la fin des années 70, j’ai écrit d’abord comme journaliste, puis parolière et auteure de comédies musicales pour enfants, avant de plonger dans le livre, au début des années 90. Personne ne me relisait, hormis les éditeurs à qui je faisais parvenir mes manuscrits. Mon premier livre a été publié en 1993 et je n’ai pas arrêté depuis.
Je n’ai pas de genre particulier, quoique je dévore les thrillers, policiers, mais aussi les romans historiques avec une bonne intrigue. Ça dépend de mon état d’esprit, je peux lire autant un classique que le dernier polar à la mode.
Je «mijote» mon histoire assez longtemps dès qu’une petite idée se pointe. Ensuite, il y a beaucoup de lecture à faire sur le sujet, surtout historique et dans les contes et légendes, puisque c’est ma base à 90% ou alors dans des domaines qui me sont complètement étrangers : par exemple pour mon roman Chimères, j’ai dû beaucoup lire sur la génétique, les manipulations génétiques, bref c’était assez pointu et pour mon roman Verglas, je me suis plongée dans la climatologie, la politique américaine, la manipulation climatique. Je lis donc beaucoup avant d’écrire, je prends des notes, j’essaie de structurer un peu mon idée, de m’approprier aussi les personnages, de vivre avec eux un certain temps (en pensée) pour apprendre à mieux les connaître.
La troisième. J’ai déjà écrit à la première, mais je m’y sens plus coincée. J’aime avoir le point de vue de plusieurs personnages.
J’ai quelques écrivains préférés, comme Yann Queffélec, Gilbert Sinoué, mais aussi Henning Mankell, Michael Connelly, Hervé Gagnon. Pendant longtemps, ce fut Stephen King, Robert Ludlum, dont je ne ratais aucun ouvrage. Mais depuis que je suis toute jeune... Alexandre Dumas. Je relis régulièrement Les Trois Mousquetaires tous les 4-5 ans (en enchaînant bien entendu avec Vingt ans après et le Vicomte de Bragelonne), la totale. Je relis souvent aussi Le pendule de Foucault d’Umberto Eco.
Un personnage n’est jamais tout noir ou tout blanc, même les plus « méchants » doivent avoir une part d’humanité. Au début, je n’ai qu’une vague idée de mes personnages, je vis avec eux quelque temps, en pensée, ils se construisent au fur et à mesure. Puis, pendant l’écriture, je me laisse guider par eux. Il m’est déjà arrivé qu’un personnage qui devait être secondaire s’empare complètement de la trame narrative et devienne finalement le personnage principal, ce fut d’ailleurs le cas dans mon dernier roman Les notes de sang.
Écrire c’est un geste solitaire et égoïste, alors je dirais que j’écris d’abord pour moi. Pour livrer les histoires qui m’habitent, ensuite, si je peux avoir la chance que ça plaise à d’autres, c’est merveilleux. En fait, je vis tellement longtemps avec mes personnages, que je les connais, je connais en gros l’histoire qu’il vont vivre, alors parfois je me demande pourquoi je dois l’écrire... si les lecteurs pouvaient se brancher directement sur mes pensées, ça ferait tout aussi bien mon affaire. Lol.
Oui et non. Ceux de mes éditeurs, bien sûr, ils me servent pour retravailler certains passages. Il y a tellement peu de livres publiés sur le nombre de manuscrits qui est reçu chaque année que si l’un des miens l’a été, c’est sans doute qu’il avait quelque chose d’intéressant à offrir et qu’il a su emporter l’adhésion de mon éditeur. Mais après toutes ces années, j’essaie de ne plus porter attention aux critiques, en général. On ne peut pas plaire à tout le monde. Je ne peux pas dire que ça ne me touche pas. Une bonne critique, c’est toujours agréable. Une mauvaise ou une autre mitigée, et c’est la soupe à la grimace...
Je fais lire mes manuscrits à ma sœur (également auteure). Nous écrivons sensiblement dans le même genre, donc je peux compter sur elle pour me dire la vérité sur mes manuscrits, sans complaisance.
Ce n’est pas moi qui m’impose une discipline en terme de calendrier, mais mes éditeurs. Heureusement. Sinon je lambinerais et ne ferais rien ;-) J’aime avoir une date de tombée, ainsi je sais que j’ai tel manuscrit à remettre impérativement pour une sortie telle date. Quand je suis en mode écriture, j’essaie d’écrire tous les jours, un maximum d’heures possible... Quand ça coince, je replonge dans la documentation, histoire de trouver un élément pour débloquer le tout.
J’écris avec de la musique à fond la caisse ! De la variété française, surtout Brel, Aznavour, Bécaud, Barrière, Lama, Sardou... et pour un peu de punch, j’y vais aussi avec de la pop : Adèle, Sting, Gotye... Par ailleurs, j’écris avec mon petit chien de 4kg couché autour de mon cou ; surtout l’hiver, elle me tient chaud. Je ne peux pas écrire dans le silence... mais par contre, je sais que je ne pourrai pas écrire dans un café, il me faut un fond musical et non un fond de bruits divers.
L’été, j’aime travailler dans la cuisine ou sur la terrasse, pour profiter de mon jardin, des fleurs...
J’écris et je corrige directement à l’écran. Chaque jour, je relis et corrige ce qui a été fait la veille, ça me permet de me remettre dans le bain. J’imprime très peu. Seulement une fois, lorsque la manuscrit est complet et que je veux le relire une dernière fois avant de l’expédier à mon éditeur. J’ai l’habitude d’être à l’écran ; en tant que réviseure-correctrice, je travaille directement sur l’ordi.
Plutôt bonne dans l’ensemble. C’est sûr qu’en tant qu’auteur je recherche toujours la maison d’édition idéale, mais la perfection n’est pas de ce monde. Chaque éditeur a ses forces et ses faiblesses, il faut profiter des unes et chercher à contourner les autres. Je m’implique beaucoup, tant dans la promotion que le marketing ou d’autres aspects (vente de droits), je sais que certains éditeurs n’aiment pas ça, mais ils sont prévenus d’avance quand je signe un contrat... je me mêle de tout ! ;-)
Je suis dans un 2e roman de genre steampunk pour jeunes adultes-adultes, qui se passe à Édimbourg, en 1838, à remettre à mon éditeur en juillet 2015.
J’ai aussi deux projets jeunesse en attente d’éditeurs et quelques-uns qui mijotent doucement.
Écrire... Je ne sais rien faire d’autre.
Au plaisir ;-)
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