samedi 14 avril 2018

Interview 🎤 Katja Lasan

Interview réalisée le 15 janv. 2018
Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
C’est toujours un plaisir de pouvoir faire découvrir un peu de mon univers et de moi.
Auteur franco-suisse, maman célibataire, je suis une amoureuse de la vie et de ses petits plaisirs, du cinéma, de la musique rock, du chocolat et des Dr. Martens 😉

Avant d’être édité(e), comment imaginiez-vous votre vie d’auteur(e) ?
Sincèrement, je n’imaginais rien de particulier, hormis pouvoir écrire davantage et fantasmer que cela devienne un job à plein temps. Mais ça, je savais que c’était un rêve, car seul 2% des écrivains dans le monde parviennent à vivre de leurs écrits. La réalité est tout autre, même si ma vie a changé sur bien des points depuis que j’ai mis un pied dans ce monde littéraire.
Dans cette vie d’auteur(e), qu’est-ce que vous préférez ?
Hormis créer et donner vie à une histoire, ce que je kiffe ce sont les salons du livre ! J’aime l’ambiance avant et pendant. L’excitation de la préparation du voyage, puis la rencontre avec les lecteurs et les autres auteurs. C’est toujours très intense et j’en ressors vidée, mais heureuse d’avoir pu rencontrer des personnes qui apprécient mon travail ou que j’ai réussi à convaincre d’acheter l’un de mes livres.
Et que trouvez-vous le plus difficile ?
Se mettre en avant et parvenir à faire parler du livre. Les petites maisons d’édition sont péjorées par rapport à celles qui ont de gros moyens marketing et ne sont malheureusement pas assez mises en lumière, alors qu’elles possèdent de belles pépites dans leur catalogue.
Aujourd’hui, il y a tellement de romans que pour sortir du lot, il faut se faire remarquer et savoir se vendre, ce qui n’est pas du tout mon cas.
Quand avez-vous pris la décision d’écrire votre première histoire ?
À l’âge de douze ans. C’était un roman d’aventures fantasy pour les enfants. J’ai écrit une centaine de pages manuscrites que j’ai toujours.
Être édité(e), rêve ultime ou aboutissement ?
Un rêve tout court. L’aboutissement est encore bien loin, peut-être même ne l’atteindrai-je jamais. Et puis, une fois atteint, qu’est-ce que je ferai ? Je vais m’ennuyer. Non, j’ai encore énormément de projets qui petit à petit font grandir mon rêve et ça, c’est déjà juste énorme.
Comment voyez-vous votre avenir d’auteur(e) ?
Encore une fois, je n’imagine rien. Je vis ce travail au jour le jour, en prenant ce qu’il y a à prendre. Tout peut s’arrêter du jour au lendemain, donc je profite à fond et comme j’ai des idées pour encore quelques romans, ça va, j’ai le temps de voir venir… Enfin, j’espère.
As-tu des rituels avant de te mettre à écrire et pour favoriser ta concentration ?
Mon seul rituel, c’est de relire à voix haute et de corriger le dernier chapitre écrit avant de me lancer dans la suite.
Tu es plutôt première ou troisième personne ?
Première, car j’aime être directement dans la tête du personnage. Mais cela ne m’empêche pas de varier les plaisirs. Dans ma saga « Le Talisman de Paeyragone », j’utilise les deux formules. La première personne pour les chapitres avec les deux héros de l’histoire, et la troisième pour les chapitres avec tous les autres personnages. C’est très intéressant de passer de l’un à l’autre, ce n’est pas la même approche dans l’écriture. À la troisième personne, c’est moins spontané, plus réfléchi, mais j’aime beaucoup travailler de cette manière, en alternance.
Comment crées-tu tes personnages ? Les laisses-tu s’imposer à toi ou les crées-tu en détail avant de commencer à les faire vivre dans ton histoire ?
Les personnages se créent au feeling, comme le scénario, en fait. J’ai un vague squelette avec des points précis dans l’histoire que je veux atteindre, mais je ne sais pas quels chemins je vais emprunter pour y parvenir. La seule chose de sûre, c’est ma fin. J’ai toujours la fin de mon roman, sa dernière phrase. Tant que je n’ai pas les derniers mots, je ne peux pas commencer.
Comment gères-tu les avis (négatifs ou positifs) ? Mais surtout, les utilises-tu pour améliorer ton histoire ?
Je ne travaille pas avec des bêtas, je suis une solitaire qui écris avant tout pour mon propre plaisir. J’ai juste une amie qui lit le manuscrit à la fin, surtout pour vérifier l’orthographe et voir s’il y a une grosse incohérence ou une phrase pas claire. Mais sinon, je travaille uniquement avec mon éditrice et la correctrice de la ME.
En revanche, en ce qui concerne les avis sur les différentes plateformes, j’ai appris à prendre du recul. C’est sûr qu’un avis négatif n’est jamais agréable, mais du moment où il est correctement justifié, je l’accepte. On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est la loi du jeu. Maintenant, je n’apprécie pas et ne porte pas de crédit à ceux dont le but est simplement de descendre le roman ou l’auteur, avec méchanceté.
Une fois que l’histoire a été éditée, de toute manière, c’est difficile de la retravailler et on ne contentera jamais tout le monde. En revanche, mon premier roman auto-édité allant connaître une seconde vie aux Éditions Cyplog, là oui, je tiens compte des avis négatifs constructifs pour le retravailler, en plus de mon propre feeling.
Niveau écriture, tu es plutôt écriture au feeling ou alors planning d’écriture ?
Feeling à 200 % !
Tu es plutôt écriture sur ordinateur ou écriture papier/stylo ?
Ordinateur, mais j’ai toujours mon carnet près de moi au cas où une inspiration subite me viendrait.
Si tu peux nous en parler, sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Oui, bien sûr. Je travaille sur deux projets en parallèle : l’écriture de l’ultime tome de ma saga de romance paranormale, « Le Talisman de Paeyragone », publié aux Éditions Cyplog, et la correction de « Gueule d’ange », mon roman auto-édité, qui va donc connaître une deuxième vie chez ce même éditeur.
Premier souvenir d’enfance ?
Petite, j’étais fan de la chanson « La danse des canards » et j’aimais me dandiner dessus, dans le salon de mes grands-parents qui possédaient le disque en 45 tours. Par contre, j’avais peur du bruit des canards au tout début de la chanson.
Première qualité ?
La patience, il en faut pour mener ses projets au bout.
Premier conseil aux apprentis auteurs ?
Ne pas se précipiter, prendre son temps pour faire les choses bien et peaufiner son texte au maximum (la patience, quoi ^^).
Premiers fans ?
Ma mère et ma grand-mère qui ont toujours cru en moi et en mes écrits.
Première dédicace ?
C’était au Salon du livre romand, à l’époque de la sortie de « Gueule d’ange ». Un salon près de chez moi. Mon roman avait tout juste deux semaines de vie et je ne m’attendais pas à en vendre autant sur un week-end et surtout, à intéresser autant les lecteurs. Une première expérience positive, donc, qui m’a fait comprendre que je n’avais pas fait tout ça pour rien et donner l’envie de continuer dans cette voie.
Premier livre ?
Petite, j’aimais les histoires de « Jojo Lapin », publiées aux Editions La Bibliothèque rose. Mes parents me lisaient un ou deux chapitres tous les soirs, avant de dormir, jusqu’à ce que je sache lire seule. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à dévorer les livres, en commençant par les aventures du « Club des cinq ».
Dernier livre lu ?
« Le Bourbon Kid ». J’adore l’auteur (dont on ignore le nom) et ses livres déjantés.
Dernière chanson écoutée ?
« L’amour brille sous les étoiles », car mon fils est en train d’écouter les chansons de Disney en prenant son petit déjeuner ^^
Dernier coup de gueule ?
Hier soir, contre des personnes qui se prétendent « auteurs » et qui ont le culot de plagier les écrits des autres sur des sites tels que Wattpad. Ces gens n’ont aucun respect du travail d’autrui, au même titre que ceux qui téléchargent illégalement les livres.
Dernier achat livresque ?
« La confrérie des ombres », de Belinda Bornsmith. Travaillant pour la même ME, j’aime bien découvrir ce qu’écrivent mes collègues.
Dernier compliment reçu ?
« Tu es la meilleure maman du monde » dixit mon fils
Dernier fou rire ?
En visionnant une vidéo sur YouTube, un défilé de mode rocambolesque, je n’en pouvais plus et riais toute seule dans mon salon.
Un animal ?
Le chat. Têtu… solitaire… joueur… emmerdeur… comme moi !
Une chanson ?
« November Rain », parce que le solo de Slash, j’en frissonne à chaque fois.
Une ville ?
Paris, même si je n’y habiterais pas. J’aime son architecture, ses monuments, son quartier Montmartre, ses petites rues pavées qui recèlent des secrets et de nombreuses histoires.
Un pays ?
La Croatie, parce que c’est de là que vient mon père et que ses paysages sont époustouflants.
Une saison ?
L’automne, pour ses couleurs
Une devise ?
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. » d’Oscar Wilde. Pas besoin d’explication, la phrase se suffit à elle-même.
Une odeur ?
Celle de l’orage, parce que l’orage m’apaise.
Une couleur ?
Le vert, couleur liée à l’espoir et à la chance. Et accessoirement, c’est une couleur qui me va bien 😊
Une fleur ?
La rose, parce que… c’est comme ça…
Une date ?
Le 26 septembre 2012, la naissance de mon fils.
Échoué(e) sur une île déserte, je voudrais avoir ?
Un briquet plein, parce que le feu c’est indispensable et je déteste avoir froid.
One shot préféré (livre en 1 seul tome) ? Pourquoi ?
« Le livre sans nom », d’Anonyme, publié aux Éditions Sonatine. L’auteur a décidé de rester dans l’anonymat pour entretenir le mystère et cela lui réussit. Celui-ci est son premier roman et il fut un coup de foudre. L’histoire commence comme un polar à la « Seven » et se termine aussi disjoncté que « Une nuit en enfer ». C’est trash, complètement déconnant, rempli d’humour, avec des héros qui n’en sont pas. Un peu vulgaire, très irrévérencieux, une intrigue très bien menée et à laquelle on ne s’attend absolument pas en plongeant dans l’histoire, moi c’est tout ce que j’aime !
Saga préférée ? Pourquoi ?
« Le Siècle » de Ken Follett. Férue d’Histoire, j’apprécie les romans qui nous font voyager dans le passé. Cette trilogie narre le destin de 5 familles à travers le XXème siècle. C’est très bien documenté, on voyage de l’Amérique à la Russie, en passant par l’Angleterre et on s’attache avec facilité aux personnages et à leurs familles.
Héros livresque préféré ? Pourquoi ?
Le Bourbon Kid, le héros des livres de ce fameux auteur Anonyme. Quoique non, ce n’est pas un héros. C’est l’antihéros par excellence ! Un véritable tueur psychopathe, complètement barré, mais on ne peut s’empêcher de l’aimer. Et quand on réalise ça, on se demande si, au final, on n’est pas aussi barrés que lui 😄
Héroïne livresque préférée ? Pourquoi ?
J’ai beau cherché, je n’en ai pas trouvée. Aucune ne m’a marqué.
Couple livresque préféré ? Pourquoi ?
Idem, je n’en ai pas. Hormis mes héros à moi, mais je ne sais pas si je suis très objective 😄
Auteur(e) préféré(e) ? Pourquoi ?
Maxime Chattam. Au-delà de son style que j’apprécie énormément, j’aime la prise de risque de cet auteur. Il ne se cantonne pas à un genre unique, il va en explorer plusieurs. Je n’adhère pas à tout, mais il a le mérite de s’essayer ailleurs.
Combien de livres dans votre bibliothèque ?
Je n’ai jamais compté, mais je n’ai pas assez de place pour tous les ranger. La plupart sont malheureusement encore dans des cartons.
Une vie sans livre, c’est…
Comme un repas sans dessert : inimaginable !
Donnez-moi vos 7 mots préférés et expliquez votre choix
1. Fils : mon fils est mon « Précieux ». Il passe avant tout et je suis une vraie mère-louve. Pour lui, je me dépasse et donne le meilleur de moi-même. Surtout quand il s’agit de tuer une araignée dans sa chambre, moi qui suis une véritable arachnophobe ^^
2. Maman : j’ai perdu la mienne trop tôt, sans avoir pu lui dire à quel point je l’aimais et étais fière d’elle. Prenez soin de vos parents, le jour où ils vous quittent, il est trop tard.
3. Amitié : parce que mes amis sont les piliers de ma vie. Je n’en compte pas beaucoup, mais je ne les échangerais pour rien au monde
4. Sourire : un sourire ne coûte rien. Il embellit une journée et réchauffe l’âme de celui qui le reçoit.
5. Imaginaire : c’est la liberté de l’esprit et le début de la créativité.
6. Positivité : parce que brouiller tout le temps du noir, ça ne fait pas avancer dans la vie.
7. Ange : parce que, quelque part, je suis persuadée d’avoir un gardien un brin déjanté qui veille sur moi.
Livre papier et/ou numérique ? (lecture)
Papier, mais j’avoue que j’ai demandé une liseuse pour mon anniversaire parce que c’est quand même moins lourd dans le sac, même si je n’ai pas encore eu l’occasion de l’étrenner.
Cahier et/ou ordinateur ? (écriture)
Ordinateur, parce que c’est un gain de temps précieux et que je déteste mon écriture manuscrite.
Musique ou pas ? (lecture)
Jamais, j’ai besoin du calme absolu.
Musique ou pas ? (écriture)
Non, j’ai besoin du silence. Même si pour une ou deux scènes particulières, il m’arrive d’écouter une musique spécifique, mais toujours avant d’écrire le passage.
Thé ou café ?
Je bois volontiers les deux, tout dépend du moment de la journée.
Matin, après-midi, soir ou nuit ? (lecture)
Après-midi ou soirée.
Matin, après-midi, soir ou nuit ? (écriture)
Dès que l’inspiration me prend.
Bibliothèque, librairie, bouquiniste, brocante ou grande surface ? (achats livresques)
En ce moment, plutôt des commandes via Internet 😉 Mais sinon librairie.
Le dernier mot est pour toi…
Merci pour cette interview, c’est toujours un plaisir de permettre aux lecteurs d’en apprendre un peu plus. Et un grand merci à celles et ceux qui auront pris le temps de la lire et de me découvrir. À bientôt à travers mes romans, toujours un peu rock’n’roll et aux personnages hauts en couleur.

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