samedi 28 avril 2018

Interview 🎤 Blandine P. Martin

Interview réalisée le 11 avril 2018
Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions
Alors, alors, je me présente, Blandine P. Martin, auteure de romance mariée à toutes les sauces, contemporaine, historique, fantastique, paranormale, ou encore dystopique ! Je suis une grande lectrice, passionnée de belles histories qui prennent aux tripes et malmènent nos sentiments. Ma tête est un vrai petit bazar d’où des idées de romans émergent en continu : difficile de s’y retrouver parfois !
L’une de mes sagas, Eden, est publiée aux Editions Milady, une autre aux Editions reines-Beaux, et un témoignage aux Editions du Puits de Roulle.
J’ai commencé à m’auto éditer l’an dernier, et suis donc désormais ce qu’on appelle, une auteure hybride (comprenez, publiée en maison, et en auto-édition). Désormais, j’envisage à terme d’uniquement m’auto-publier. C’est un choix murement réfléchi, et non pas par dépit, mais par réelle envie de voler de mes propres ailes et à ma guise !
La tête dans les nuages et la plume dans les airs, mon seul souhait et de vous faire partager mes petites histoires où j’aime placer les émotions en pilier. J’espère vous embarquer avec moi, vous faire aimer vibrer et dévorer la vie en compagnie de mes personnages.

Avant d’être édité(e), comment imaginiez-vous votre vie d’auteur(e) ?
En réalité, j’ai trouvé un éditeur dès le premier texte soumis, donc je n’ai pas eu à imaginer longtemps. Avant cela, j’écrivais des fanfictions, durant mon adolescence, puis j’ai participé à des forums RPG. Et je me suis lancée sur un roman, en me disant que je n’avais rien à perdre à tenter le coup.
Dans cette vie d’auteur(e), qu’est-ce que vous préférez ?
La liberté ! Trop de romance ne terminaient pas comme je l’entendais ! Combien de fin de séries ou de films m’ont frustrée ? Alors je me suis dit, je vais écrire une histoire dans laquelle, c’est moi qui choisirai ! Un pied de nez au destin ! J’aime passer des heures à imaginer les scènes à venir dans ma petite tête avant de les coucher sur papier, j’aime visualiser mes personnages dans leur élément, m’imprégner de leur personnalité. Écrire, c’est vivre une seconde vie en parallèle du quotidien, dans laquelle l’imaginaire prend tout son sens.
Et que trouvez-vous le plus difficile ?
Décrocher ! Je suis tellement impliquée dans mes intrigues, que j’y songe en me couchant, parfois dans mes rêves, durant la journée, si bien que je peux rapidement paraître en décalage avec mon entourage ! De temps à autres, il faut me ramener un peu sur terre…
Quand avez-vous pris la décision d’écrire votre première histoire ?
En 2016, après de longs mois à me dire : « et si… ? »
Être édité(e), rêve ultime ou aboutissement ?
Comme beaucoup d’auteurs qui se lancent, je voyais cela comme un rêve ultime, la consécration. Maintenant que je suis éditée dans de petites comme de grandes maisons, mon point de vue a bien changé. J’ai connu le pire et le meilleur des éditeurs, et je tiens désormais à me consacrer à l’auto-édition, et ainsi à faire les choses comme je l’entends, sans rentrer dans une démarche trop bridée. J’aime aller où je veux dans mes histoires, et tant pis si cela ne correspond pas à la mode du moment. J’aime l’idée de promouvoir mes textes comme je l’entends, de les gérer de A à Z.
Comment voyez-vous votre avenir d’auteur(e) ?
En totale indépendance, des futurs romans plein la tête, toujours plus d’objectifs et de rêves à réaliser.
As-tu des rituels avant de te mettre à écrire et pour favoriser ta concentration ?
J’ai pris l’habitude de me créer d’immense playlist sur mesure en accord avec le roman en cours d’écriture. Je dois être au calme, avec juste ce fond sonore qui m’aide à me plonger directement dans l’univers du roman.
Tu es plutôt première ou troisième personne ?
J’ai déjà écrit aux deux. Tout dépend du roman : veux-ton que le personnage principale sois proche du lecteur ? Veut-on que le lecteur puisse se mettre à sa place ? Ou au contraire, Attend-on du lecteur qu’il assiste au déroulé des scènes comme un public ? C’est le choix qu’il faut faire après mûre réflexion, et avant d’entamer l’écriture de son roman.
Comment crées-tu tes personnages ? Les laisses-tu s’imposer à toi ou les crées-tu en détail avant de commencer à les faire vivre dans ton histoire ?
Les personnages, comme tout le reste, sont créés bien en amont dans mon imaginaire : je ne commence à écrire que quand j’ai tourné une bonne centaine de fois l’histoire dans ma petite tête. J’en connais donc les grandes lignes, les personnages, le contexte.
Comment gères-tu les avis (négatifs ou positifs) ? Mais surtout, les utilises-tu pour améliorer ton histoire ?
Tous les avis sont bons à prendre, du moment qu’ils sont justifiés et aident à la progression. En mon sens, un « c’est génial » n’est pas plus construction qu’un « c’est nul », même s’il est toujours plus agréable à recevoir. Étant quelqu’un d’hypersensible, il n’est pas toujours évident de faire face à certains commentaires, mais je travaille là-dessus ! Je crois que ce qu’il faut se dire, c’est qu’on ne plaira jamais à tout le monde, et que le plus important reste de se faire plaisir. Si certains avis permettent de progresser, c’est que du bonus. En revanche, quelqu’un qui voudrait revoir toute l’histoire à sa sauce, ça, a ne passe pas ! 😊. Dans ce cas, j’ai envie de lui dire d’écrire son propre livre ! Les commentaires négatifs les plus utiles, de mon point de vue, ce sont ceux qui pointent ce sur quoi on doit travailler. Quelqu’un qui dénigre un texte car il n’y a pas de scène de sexe dedans, c’est dommage, mais c’est tant pis. Le cas s’est déjà présenté. L’important, c’est décrire ce que l’on a envie d’écrire, de continuer à faire ce qu’on aime, comme on l’aime, et si la majorité des lecteurs apprécient, c’est déjà bien !
Les avis sont primordiaux : il nous donne une idée dans leur globalité. Sur la quantité dont nous disposons, il devient plus simple de mettre en avant certaines tendances dans ce qui va et ne vas pas. Mais je ne tiens pas compte d’un seul avis tranché si aucun autre ne suit son idée. Ce qu’il faut, je pense, c’est se concentrer sur l’ensemble, pas sur les cas individuels.
Enfin, ils peuvent être la meilleure récompense après les mois de travail passés sur un roman. Ils viennent comme une caresse, nous rassurer, nous donner envie de continuer à écrire. Si vous aimez un livre, pensez à le dire !
Niveau écriture, tu es plutôt écriture au feeling ou alors planning d’écriture ?
Un joli mix des deux ?
Je ne supporte pas les plans trop stricts, j’aime laisser le feeling joué de ses folies. MAIS, avant de commencer à écrire, je pense l’histoire dans ma tête durant des semaines, des mois, j’imagine le scénario, je teste des scènes dans ma têtes pour voir laquelle fonctionnerait le mieux, j’élabore mes personnages, leurs caractéristiques, je visualise leur apparence, leur liens, et je pointe du doigt les grands axes de l’intrigues, les thèmes abordés, les difficultés que les personnages vont rencontrer pour atteindre leur but. Et bien souvent, j’ai déjà le dénouement. Alors je me lance, et bien souvent, j’écris au fur et à mesure un synopsis des dix prochains chapitres, en une phrase pour chacun, histoire d’avoir une trame à suivre. Lorsque l’intrigue est complexe, je crée même une frise chronologique pour bien étaler les actions, les moments clé, et ne rien oublier. J’use donc d’outils que j’ai créés et appris à utiliser au cours de ces deux dernières années pour me simplifier la vie. Et il n’est pas rare qu’au fur et à mesure que j’avance dans la rédaction, des personnages fassent des leurs et change la donne sur mon super pseudo plan, ou qu’une nouvelle idée me percute et m’impose de tout changer. Je crée donc les grandes lignes, et me base dessus pour ne pas perdre le fil, mais dans la pratique, le feeling apporte son lot de surprises et d’imprévus.
Tu es plutôt écriture sur ordinateur ou écriture papier/stylo ?
Ordinateur pour moi. Mais j’ai des tas de carnets en permanence, et je les utilise comme pense-bêtes pour mes histoires, des notes, des choses à ne pas oublier, des trames, des listes de personnages, des fiches personnages, ect. Et si je me retrouve coincée dans une salle d’attente, rien ne m’empêche d’écrire la suite de mon roman, et de le recopier en rentrant, même si dans l’idéal, je préfère le faire directement sur Word. Ceux qui me croisent en salons me surprennent régulièrement en train d’écrire dans l’un de mes carnets.
Si tu peux nous en parler, sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Je travaille sur le troisième tome de ma saga Wild Crows. Le premier tome, Addiction, est sorti le 18 janvier 2018 et compte déjà plus de 200 lecteurs, c’est dingue ! Le 2nd tome, Révélation, sort le 25 avril 2018. Imaginez un univers de bikers mêlés à du trafic d’armes, comme les Sons of Anarchy. Ajoutez-y un point de vue féminin, et extérieur à ce milieu. Mélanger avec une jeune femme en quête d’un père, et vous obtiendrez Wild Crows. Un univers sombre, mais bercé d’humour, et de tendresse.
Premier souvenir d’enfance ?
Les pensées. Je ne sais pas si c’est le premier, mais je me revois planter des pensées dans la cour de ma grand-mère, en sa compagnie.
Première qualité ?
Sensible. Trop sans doute, ce n’est pas simple au quotidien mais j’aime penser que c’est une force pour écrire.
Premier conseil aux apprentis auteurs ?
Fuyez les paillettes, préférez la sincérité ; loin de l’hypocrisie de mode, échappez-vous vers des relations saines en petit comité ; Les effets de vague ne durent pas, l’authenticité si. Enfin, il n’existe pas qu’un seul modèle d’édition, réfléchisse bien à ce qui vous correspond le mieux et ne signez pas tête baissée avec le premier éditeur qui vous envoie une réponse positive ! Vous el regretterez longtemps…
Premiers fans ?
Je dirai Ophélie et Nathalie, les premières blogueuses à avoir pris le temps de découvrir mon univers, en 2015, et ma Maman, même si je ne l’autorise pas à me lire !
Première dédicace ?
Au salon de Montluçon, en 2016, organisé par les éditions Rebelles. J’en tremblais, je crois, timidité quand tu nous tiens !
Premier livre ?
Publié ? Les Passeurs de Lumière, tome 1 : Un ange passe.
Une trilogie de romance paranormale.
Dernier livre lu ?
Charley Davidson, le tome 11. J’attends avec impatience le 12 ! Je me suis lancée dans la saga il y a quelques mois, et je l’ai dévorée ! Une héroïne haute en couleurs, au langage fleuri, à l’humour acide et aux répliques mémorables ! Je l’adore !
Dernière chanson écoutée ?
Emeli Sande : « Breaking the law ». L’une des chansons que je préfère dans ma playlist pour l’écriture de la saga « Wild Crows ».
Dernier coup de gueule ?
Il y a environ une semaine. Dans un groupe Facebook réservé aux auteurs indés, certains prétendaient que la littérature contemporaine n’était qu’un ramassis de déchets fait pour un lectorat de bas-étage. Ces mêmes auteurs prétendaient écrire de la « véritable littérature », à l’image de Proust ou d’autres, pour des lecteurs plus avertis. Je déteste que l’on catalogue les choses, les genres, et par-dessus tout je déteste ce genre de propos bercés d’amertume et d’aigreur, de la jalousie tout au plus. Il faut vivre avec son temps, et garder l’esprit ouvert à la différence.
Dernier achat livresque ?
Nos chemins de travers, de Georgia Caldera, il y a quinze jours. Je l’ai dévoré, et entame la suite.
Dernier compliment reçu ?
Un qui m’a fait chaud au cœur ce matin, de la part de la blogueuse et youtubeuse Hélène Ptitelfe, qui saluait le professionnalisme de mes textes et du travail que je fournis autour de l’écriture en tant qu’indépendante. Rien ne pourrait me faire plus plaisir. Dans l’ombre, ce sont des heures et des heures de boulot pour que tout se passe bien. Je ne vis pas de l’écriture, donc c’est beaucoup d’investissement personnel par passion. Qu’on souligne ce qui est bien fait mets du baume au cœur.
Dernier fou rire ?
En solo, c’est pire ! Lorsque j’ai reçu mon tout premier MacBook pro, hier, et que l’idée m’est venue de l’appeler Jocelyn… oui, oui, je sais, c’est grave. Après avoir nommé ma nouvelle plante d’intérieur Simone, voici donc Jocelyn le Macbook. On ne se refait pas !
Un animal ?
Un chat, pour son côté indépendant et caractériel
Une chanson ?
I got You – de The White Buffalo et Audra Mae / Je l’ai découverte en créant la playlist de ma saga et j’en suis tombée amoureuse
Une ville ?
San Francisco. Le plus bel endroit qu’il m’ait été donné de découvrir au cours de mes nombreux voyage. Je m’y suis sentie chez moi.
Un pays ?
L’Irlande, pour l’accueil que nous réservent ses habitants à chaque fois, sa joie de vivre.
Une saison ?
L’été, je déteste le froid !
Une devise ?
Si on n’essaie pas de réaliser ses rêves, personne ne le fera pour nous. Ma citation favorite est celle de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
Une odeur ?
La vanille, c’est sucré, exotique, on voyage.
Une couleur ?
Le noir, parce qu’il magnifie toutes les autres couleurs qu’on lui associe, et parce que j’aime le mystère et le danger qui s’y logent.
Une fleur ?
Une gerbera fushia ! C’est acidulé, ça pétille !
Une date ?
Le 19 septembre 2015, la date de mon mariage.
Échoué(e) sur une île déserte, je voudrais avoir ?
Ma liseuse, mon ordinateur et un chargeur solaire avec !
One shot préféré (livre en 1 seul tome) ? Pourquoi ?
Avant toi, de Jojo Moyes. Pas très original, et pourtant, je l’ai fini en une nuit, en larmes, et étrangement regonflée à bloc malgré le drame qu’il raconte.
Saga préférée ? Pourquoi ?
Mon cœur balance entre les larmes rouges de Georgia Caldera, pour sa poésie, sa beauté, et le personnage de Henri, et la saga des Anges de Sophie Jomain, pour la modernité de ses personnages, leur humour, et le personnage de Stan !
Héros livresque préféré ? Pourquoi ?
Henri des Larmes Rouges : imperturbable, fidèles au fil des siècles et des difficultés, il incarne la force, le pilier auquel se rattacher, la constance.
Stan des Anges de Sophie Jomain : son franc parler, son côté insupportable et pourtant si attachant, la tendresse qu’il cache derrière ses phrases bien senties, les failles derrière son orgueil en plastique.
Héroïne livresque préférée ? Pourquoi ?
Charley Davidson : avec elle on rit, on rit, et on rit encore ! On pleure, parfois, et on l’envie aussi un peu (Ah, Reyes), mais bon, qu’est-ce-qu’on rit !
Couple livresque préféré ? Pourquoi ?
Felicity Atcock et Stan : ils s’aiment depuis le début mais il faut tellement de tomes et de mésaventures pour que cet amour prenne ses droits. Notre cœur palpite avec les leurs, et on n’attend qu’une chose, qu’ils dépassent leurs différences et leurs craintes.
Auteur(e) préféré(e) ? Pourquoi ?
Sophie Jomain, parce que sa plume m’enchante à chaque fois, apportant un peu de fraîcheur, d’humour et de modernité à la littérature. En prime c’est une auteur très disponible.
Combien de livres dans votre bibliothèque ?
Moins que dans ma liseuse, par manque de place. Une cinquantaine ?
Une vie sans livre, c’est…
Un ennui assuré.
Donnez-moi vos 7 mots préférés et expliquez votre choix
1. Amour, parce que c’est l’essence même de ce que nous sommes
2. Espoir, parce qu’il nous permet d’avancer.
3. Vie, parce que nous nous devons de la dévorer pleinement !
4. Ensemble, l’individualité n’a pas sa place dans mon monde
5. Rêve, ils bâtissent notre vie, si nous leur faisons un peu confiance.
6. Vérité, parce que les six mots précédents construisent l’unique vérité en laquelle je crois.
7. Yukulélé ! Parce que c’est chantant, joli, acidulé (le mot) et que la sonorité de l’instrument évoque des vacances au soleil.
Livre papier et/ou numérique ? (lecture)
Numérique pour découvrir, papier quand c’est un coup de cœur.
Cahier et/ou ordinateur ? (écriture)
Ordinateur, par souci de gain de temps et de fainéantise, certainement !
Musique ou pas ? (lecture)
Cela dépend des fois.
Musique ou pas ? (écriture)
Toujours !
Thé ou café ?
Les deux, c’est mieux 😉 J’alterne.
Matin, après-midi, soir ou nuit ? (lecture)
Le soir, avant de me coucher.
Matin, après-midi, soir ou nuit ? (écriture)
N’importe ! Dès que j’ai du temps.
Bibliothèque, librairie, bouquiniste, brocante ou grande surface ? (achats livresques)
Souvent par internet, vu que la majeure partie de mes lectures atterrissent sur ma liseuse.
Déjà deux ans que je monde de l’écriture m’a ouvert ses portes, et que de bonheur ! Merci à tous ceux qui me suivent depuis le début, et à tous ceux qui se greffent à ce superbe petit groupe a fil de mes sorties ! J’espère que 2018 sera chargé de bonnes choses, en tout cas je m’attèle à vous faire voyager avec mes mots ! Les bikers de Monty Valley vous attendent !
Merci Virginie pour cette interview originale et très sympathique !
Blog et/ou site internet
http://www.blandinepmartin.fr


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