Tout le plaisir est pour moi ! Je peux t’offrir un café ? Deux crèmes, un sucre ?
J’ai toujours su que je voulais écrire. Par contre, il m’a fallu perdre un être cher pour me lancer. C’est quand on réalise la fragilité de notre existence qu’on cesse de tout remettre à demain, que la critique perd sa poigne. J’ai ressentis une urgence de vivre, de m’accomplir, d’être qui je suis, sans peur, sans censure.
Faire rire mon entourage me fait vibrer.
J’ai animé des événements, offert des conférences, été joueuse d’improvisation, j’enseigne… J’ai besoin d’être en relation avec les gens.
Je considère mon style comme étant de la fiction grand public, malgré qu’on me range parfois dans la chick-lit ou la littérature féminine. Mes romans se tricotent autour de personnages dans lesquelles on se reconnait, un genre d’humour d’observation qui fait réagir le lecteur.
Le téléphone intelligent dans la paume, j’enregistre les notes qui deviendront mon plan d’écriture. Je visite des lieux qui m’inspirent, apprivoise une trame sonore qui me met dans l’ambiance… Dans un désordre enthousiaste, mes notes décrivent des anecdotes, des épisodes comico-tragiques que je transformerai ensuite en chapitres. Je vise un rythme rapide, je tente de coudre un livre qu’on ne peut se résigner à déposer.
Je deviens le personnage. C’est une façon de faire qui s’est imposée à moi dès le début.
Dans le moment, Geneviève Lefebvre. J’ai été transportée, chavirée, ébranlée à la lecture de « Va chercher, L’insolite destin de Julia Verdi ». Sa plume est unique, poétique, bruyante... Je l’adore.
J’essaie de créer des personnages imparfaits, complexes et attachants. Je te mentirais si je te disais qu’aucun d’eux n’est une copie inspirée de personnes significatives dans ma vie.
Pour mes précieuses copines que j’ai laissées au Québec en m’établissant en terre albertaine, pour mes cousines que je ne vois plus très souvent depuis le déménagement, pour la version de moi-même d’avant 2005, quand la confiance se faisait rare et pour quiconque qui aime plonger la dent dans une lecture aussi sucrée que salée.
Ces avis me sont nécessaires, vraiment. Ce sont ces dialogues qui m’aident à m’assumer en tant qu’auteure.
Oh ! Tu veux dire celle qui a été ma coloc de sous-sol pendant mes études universitaires ? Elle se prénomme Valérie, pour tout dire. C’est elle qui, la première, a lu le premier jet de mon manuscrit « Abigaëlle et le date coaching », bien après la cérémonie de remise du diplôme. Depuis, nous avons adopté notre petite routine de création: je gribouille un premier jet, lui laisse prendre la poussière, m’y replonge pour une première réécriture. Puis j’envoie les pages à ma précieuse amie. Elle commente, me laisse ses réactions, ses suggestions dans la marge. Elle est mon comité de lecture perso.
Quand j’écrivais mes billets pour « Conseils de drague », c’est avec ma complice Noémie que je brassais mes idées. Avoir une sexologue comme alliée, c’est précieux quand on se plait à démasquer les relations de couple.
Quand je passe en mode rédaction, j’ai besoin d’écrire le premier jet dans une démarche à temps plein, en m’y investissant complétement. Je suis maman de deux trésors en bas âge, enseignante aussi… Difficile de ne pas y voir des conflits d’horaire! D’où le grand besoin de planification.
De silence, dans une pièce lumineuse.
À l’écran, d’un trait. Un vrai shooter littéraire. Puis, je me laisse dégriser et j’y retourne. Ce n’est qu’au moment où ma chère éditrice et moi en sommes à la dernière révision que j’imprime.
Nous avons eu le coup de foudre l’un pour l’autre… J’ai confié mon manuscrit au Groupe Librex parce qu’ils sont ceux qui ont publié Rafaële Germain « Soutien-gorge rose et veston noir », une auteure que j’apprécie beaucoup. Devant la rapidité de l’adjointe à l’édition à me contacter, les autres maisons d’édition n’ont eu aucune chance.
Je griffonne le plan du troisième tome mettant en vedette ma chère et maladroite Abigaëlle.
Déjà ? Moi qui déteste les au revoir… Écoute, toi et moi, ça ne fait que commencer. Glisse-moi un mot après ta lecture de mes bouquins et si tu passes par Edmonton, préviens-moi ! J’adore jouer à l’hôtesse et… quand je fais rôtir une dinde, tu veux VRAIMENT être à ma table !
C’est moi qui te remercie ! Quelle belle matinée passée en ta compagnie ! : )
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