Bonjour. Eh bien, merci de les avoir posées !
J'écrivais des poèmes quand j'avais onze ans. D'autres textes plus tard. Mais le réel commencement, c'était aux débuts de la collection e-ros des éditions Dominique Leroy que je dirige. Il fallait un certain nombre de textes pour un recueil collectif de nouvelles ; il en manquait un ; je l'ai écrit. J'ai donc écrit par nécessité. Et puis j'y suis revenue, sans nécessité aucune, par envie.
La littérature érotique pour l'écriture. Pour la lecture, c'est plus varié, la littérature érotique aussi, mais je lis dans bien d'autres registres, un peu de tout ou presque.
J'attends surtout d'avoir du temps devant moi et du calme. Pas de contrainte de repas à préparer, d'enfant à aller chercher à l'école… Bref, les jours où je peux écrire sont rares !
J'écris le plus souvent à la première personne. Pendant quelques mois, je me suis mise à écrire à la troisième personne (cela concerne notamment la novella Nathalie et ses bonnes œuvres), puis ai fait un retour à la première personne…
Il n'y a pas de « culte » de l'écrivain chez moi. Ce sont des textes que j'admire, pas les personnes. Je ne cherche donc pas à rencontrer des auteurs, je n'ai rien d'une groupie !
J'admire énormément de textes. J'aime ce que je lis en général. Il y a peu de déception, peu de livres avec lesquels je n'ai aucune affinité – mais il faut dire que je choisis les textes que je lis, je ne m'arrête pas à la beauté ou à la laideur d'une couverture pour faire mon choix !
Il y a beaucoup de moi dans chaque narratrice, c'est certain. Dans leur façon de penser surtout. Les autres personnages me sont souvent inspirés de personnes que je côtoie ou que j'ai pu côtoyer. Sans qu'une personne soit identifiable réellement sous les traits, le caractère, la façon d'agir ou de penser d'un personnage précis, car chaque personnage est le fruit de différentes provenances, y compris de mon imagination bien sûr.
Les dialogues sont quelque chose de très difficile à rendre dans un récit. Les dialogues de la vie réelle sont souvent sans intérêt (on ne peut pas dans une nouvelle faire tenir des propos du type « salut, ça va ? Il fait un peu frais aujourd'hui. », cela dessert complètement le texte !) ou peu crédibles lorsqu'on les prend tels quels. Il faut les adapter aux exigences de l'écrit. Ce qui rend un personnage crédible, c'est parfois de s'abstenir de le faire parler comme il parlerait réellement, aussi curieux que cela puisse paraître.
J'écris surtout pour m'amuser. Il n'est pas rare que je rie en écrivant.
Aucunement. Chacun se fait son avis d'un texte, ce n'est pas parce qu'un lecteur aimera telle chose ou détestera telle autre qu'un autre lecteur pensera de même. S'il fallait tenir compte de l'avis de chacun, on n'écrirait plus rien, parce que les avis divergent trop. En tant que lectrice, je ne tiens pas non plus compte de l'avis d'autrui : ce qui me motive à lire un livre m'est propre. Ce que j'aime peut être décrié par d'autres et inversement. Peu importe, pourvu que quelqu'un aime (et surtout pourvu que j'aime ce que moi je lis ou j'écris.)
Bien sûr, je parle de ce que j'écris à mon mari, mais je ne demande pas son opinion. Pendant une période, j'avais besoin du retour d'autrui, il y a avait mon mari, il y avait deux ou trois personnes à qui je soumettais mes textes, dont je guettais les avis. Je crois que c'était un grand manque de confiance en moi. Finalement, j'ai arrêté de solliciter les uns et les autres. Tout d'abord parce que cela prend du temps de lire mes textes, de les commenter et je ne veux pas déranger. Ensuite, les avis des uns et des autres divergent, alors à qui se fier ? À soi ? À telle personne ? À telle autre ? Je préfère me fier à moi-même. Après tout, c'est mon texte. Personne ne me demande mon avis sur son activité professionnelle ou ses loisirs. Pourquoi devrais-je demander avis (et surtout m'y fier) ?
Absolument aucune. Écrire doit être un plaisir. Si je manque de temps, si j'ai autre chose à faire qu'écrire, si je n'ai pas envie d'écrire, alors je n'écris pas… J'ai passé récemment plusieurs mois sans écrire une ligne.
Les seules « disciplines » que je m'impose en terme de calendrier, c'est de rendre un texte à temps si je décide de participer à un appel à textes. Et de corriger, modifier un texte rapidement si un éditeur me demande de le faire.
Pour être concentrée, mieux vaut ne rien avoir autour de soi. J'ai malheureusement tendance à être rapidement déconcentrée, ne serait-ce parce que je vais me faire couler un café. Dans un sens, cela m'est aussi utile : lorsque je me rassois devant mon ordinateur, je suis obligée de reprendre le fil, donc de lire un peu plus en amont et c'est souvent ainsi que je trouve des défauts d'écriture, que je modifie mon texte : la correction, ce n'est pas seulement l'action finale, c'est un travail constant.
Je n'écris que sur le clavier de mon ordinateur et n'imprime jamais. Je corrige sur écran. J'en ai pris l'habitude et cela me convient très bien.
Je mettrais plutôt expérience au pluriel, chaque maison d'édition a son fonctionnement propre… J'ai tout à la fois répondu à des demandes et proposé spontanément des textes. J'ai pu attendre très longtemps des réponses ou en recevoir très rapidement. J'ai eu aussi une mauvaise expérience avec une maison d'édition qui ne m'a jamais répondu. Mais dans l'ensemble, cela a été positif. J'ai eu de bons contacts, des personnes à l'écoute. Des suggestions d'amélioration qui étaient pertinentes.
Aucun. Les conditions nécessaires à l'écriture ne sont pas encore réunies...
Dire que j'écris des nouvelles érotiques est peut-être un peu maigre, parce qu'il y a toute une palette d'écrits qui peuvent se référer à l'érotisme. La majorité de mes textes est plutôt « érotico-pornographique », beaucoup d'histoires sont franchement crues. Cependant, j'ai aussi écrit des textes plus doux, parfois tendres, mais ni romance ni « new adult ».
Merci d'avoir eu la patience de lire mes réponses à ce questionnaire !
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