Bonjour également. Je t’en prie c’est un réel plaisir.
Eh bien, écrire m’est venu tout seul, quand j’étais très jeune. J’ai commencé par changer certains passages des récits que j’avais lus, puis j’en suis venue assez naturellement à écrire mes propres histoires. A départ ma famille proche lisait mes textes, et certaines de mes amies. Puis mon lectorat s’est agrandi au fur et à mesure que j’ai étoffé mes textes.
Dans les deux cas : la fantasy, ou un mélange fantastique/histoire/aventure.
Il n’y a en fait pas vraiment de processus créatif avec moi, mes idées peuvent surgir d’un coup et je dois tout lâcher pour trouver papier et crayon. Par contre, rédiger sur un long moment un texte demande du temps, du calme, la certitude qu’on ne me dérangera pas : et le seul moment qui regroupe toutes ces qualités, dans mon quotidien, c’est la nuit… Donc en général, j’achève tout ce qu’il y a à faire, puis je prends stylo et cahier. Le temps d’inspirer, zou c’est parti. Et ça peut durer plusieurs heures ainsi.
C’est plutôt égal. Tout dépend de ce qu’on veut faire passer comme message au lecteur. La première personne permet d’investir les pensées du personnage, ça donne une intimité énorme mais ça a le désavantage de cloisonner ton texte à la vision de ton personnage. La troisième personne, c’est l’inverse. Dans les deux cas, ça ne me pose pas vraiment de souci, et je me suis même surprise à jongler entre les « je » et les « il » dans un même roman…
« Admirer », je ne sais pas. Aimer lire, par contre… ils sont légion ! Maurice Druon, Marie Stewart, Jean Auel, Barjavel…
À mes yeux de lectrice, un personnage est crédible s’il est « humain ». J’explique : on peut tous créer un personnage fictif et le faire évoluer dans une situation donnée. Mais… il n’aura de réalité et de sens pour le lecteur que si il est palpable, complexe. Il lui faut un passé, une histoire, un physique déterminé, des tics, des manies, des passions, des préférences, etc… Bref il doit ressembler à toi, à moi, à tout le monde. Une personne avec son histoire et sa personnalité. Mes personnages sont très complexes. Avant de les coucher sur le papier, je pense beaucoup à eux, je les visualise, j’imagine leurs attitudes, leurs manières de se déplacer, de parler, de regarder. C’est un peu comme côtoyer quelqu’un et apprendre à le connaitre. Je dois d’abord découvrir qui est mon héros, et lorsque je le connais suffisamment bien, alors je le raconte.
Bonne question. Pour moi-même, je suppose. À vrai dire je ne sais pas trop.
Oui. Les avis positifs me rassurent et me font plaisir, ils m’encouragent à continuer. Les avis négatifs me font descendre de mon petit nuage et m’amènent à me remettre en question. C’est grâce à eux que je relis pour la millième fois mes textes afin de le réussir mieux encore au lieu de m’arrêter à deux relectures.
Pas vraiment. Pas au début en tout cas. Une fois que le projet est bien avancé, que j’ai planché dessus un long moment, alors je le fais lire à quelqu’un de mon entourage. Puis je prends en compte ses remarques (ou pas) et je révise le texte.
D’ordinaire, non. Ma seule discipline est de ne pas traiter deux textes en même temps, sinon je m’embrouille. Pour le reste, c’est au feeling.
De silence et d’intimité. J’ai besoin d’être seule, au calme.
J’écris sur papier, toujours. Lorsque j’ai rédigé ce que j’estime être la totalité de mon récit, je le retranscris sur ordinateur, puis j’imprime, je relis, je corrige, j’enrichis, je reporte mes corrections sur le PC, et je recommence !
Assez vaste, cette expérience, puisque professionnellement je m’y suis frottée pendant une dizaine d’années… En tant qu’auteur, j’ai eu des bonnes et des mauvaises expériences. J’ai appris à discerner les véritables éditeurs des simples diffuseurs. J’avoue que l’équipe de Nisha est tout particulièrement exceptionnelle, j’aurais aimé avoir des éditeurs comme eux dès le départ !
Je termine le projet de Journal d’un gentleman pour Nisha éditions. J’ai sous le coude deux autres projets avec eux également. Et un troisième, très gros, dans un autre style, en préparation, mais avec un autre éditeur cette fois (question de ligne éditoriale).
J’appréhende plutôt de ne faire aucune rencontre…
Déjà, un grand merci pour cette interview. Aux lectrices, merci de m’avoir lue et de me lire, j’espère sincèrement vous rencontrer pour discuter de votre ressenti. Si on n’a pas la possibilité de se voir de visu, j’espère avoir la joie de lire vos petits mots et vos avis !
C’était avec grand plaisir
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