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samedi 25 juillet 2015

L'interview de Sandrine Teissier


Bonjour à toi, Virginie, je suis ravie que tu m’aies conviée à cette interview…
C’était en février 2013. J’ai une maison de vacances que je loue en plein cœur de Fuveau et la présidente de l’association des écrivains de Provence m’a sollicitée pour accueillir en résidence d’auteurs, des écrivains de la Méditerranée dans le cadre de MP13. J’ai eu la chance et l’immense plaisir de découvrir l’écriture par leur biais. Auparavant, jamais je n’avais compris que l’écriture n’était pas seulement de l’encre sur du papier mais faisait appel à la créativité. Et là, j’ai eu une révélation. Le 13 avril 2013, je suis partie en vacances en emmenant mon ordi. Les premières lignes de mon livre étaient là et j’avais le titre : « C’est décidé, je pose mes valises ! »
Au début de quoi ? Pendant que j’écrivais ? Moi et uniquement moi. Puis j’ai fait appel à un écrivain conseil pour me corriger. La toute première vision extérieure, une fois mon livre écrit.
La chick lit, incontestablement. J’adore l’humour et le rapport entre l’auteur et le lecteur.
Beaucoup de réflexion passive avant toute chose jusqu’à temps que le plan du livre se tienne, jusqu’à temps que le schéma se dessine. Des notes et des annotations de ci, de là... des mots clés ou des mots que j’affectionne particulièrement qui deviendront une sorte de « stimulus » et enfin des recherches pour compléter mes idées.Quand tous les ingrédients sont là, c’est parti !
À la première.
J’aime le don de Sophie Kinsella et Emily Griffin, chick lit oblige. Mais j’adore Pancol aussi et dans un autre registre Tahar Ben Jelloun et David Foenkinos, pour la rhétorrique…
Mon personnage principal doit me ressembler. C’est comme ça que je le maîtrise ou plus exactement que je maîtrise sa crédibilité. Les autres sont crées en référence aux types de personnalités.

Globalement, je pense que j’écris pour moi, exactement comme si je peignais un tableau ou que je modelais de la terre. Avec un esprit créatif. Ceci étant, pour « C’est décidé, je pose mes valises ! », en choisissant ce sujet, véritable témoignage de vie, je l’ai écrit pour faire passer le message suivant : même en touchant le fond, on peut se relever.
Je pars du principe que l’écriture est un art et comme tout art qui se respecte, elle est subjective. Certains apprécieront un texte alors que d’autres détesteront. En plus, les mots ont un poids différents selon par qui ils sont reçus, en fonction des sensibilités, du vécu, son fonctionnement, etc.
Cela dit, la critique est toujours constructive. Pour ma part, les avis positifs sont forcément encourageants alors que les avis négatifs ont tendance à m’indifférer (mais j’avoue qu’ils peuvent toucher mon hypersensibilité selon de qui ils viennent).
Pas du tout, je suis « seule » face à la mer LOL.
Absolument. Lorsque je suis dans le processus d’écriture, je pense écriture, je mange écriture, je respire écriture, etc. Cela dit, je tiens à rester disponible pour ma famille durant les week-ends (des fois, je peine !). C’est la passion qui me guide à ces instants alors pas question de me mettre la pression. Des objectifs, oui, mais quantifiables, mesurables et atteignables ! LOL
Avant tout, j’ai besoin que la pièce dans laquelle j’écris soit en accord avec moi-même. J’aime qu’elle soit bien décorée et lumineuse. J’adore allumer des bougies, ou mettre de d’encens ou parfum d’intérieur, et j’ai réellement besoin d’une boisson chaude pour recharger les batteries et surtout de ne pas avoir froid.
J’écris sur mon ordi portable et je n’imprime que lorsque je passe en mode correction, c'est-à-dire aux ¾ de mon livre environ. Et là, je corrige sur papier. Puis, en temps voulu, je corrigerai ou procèderai à la ré écriture sur écran. Au final, je dois avoir 3 impressions globales à peu près…
Oups ! Mauvaise. Les 5 contrats que j’ai reçus étaient des contrats à compte d’auteur ou assimilés. On me répond souvent qu’ils ne travaillent qu’avec des auteurs maison et n’en ont pas besoin de nouveaux… Mais je n’exclus pas que ma plume ne les séduise pas !
J’ai osé le roman féminin écrit à la troisième personne. Une belle histoire d’amour. J’ai traité l’adultère sur fond de peinture… Un sujet sérieux. Rien à voir avec la chick lit ! Mais j’ai peur à la platitude de l’histoire. J’ai terminé depuis six mois mais je devais me concentrer sur la sortie du premier livre et de sa commercialisation puisque c’est une auto édition, je me charge de tout…
Un conseil pour toutes les personnes qui seraient tentées de raconter sa vie : Les écritures de l’intime ne sont pas faciles à manier. Il est difficile de rendre ses traumas socialement partageables car la frontière entre son intimité et celle de ses proches est souvent très infime. Je le comprends un peu tardivement…
Merci Virginie, c’était avec plaisir… J’aime le partage d’expériences…
https://www.facebook.com/pages/Sandrine-Teissier-auteur-%C3%A9diteur-ind%C3%A9pendant/652184924861269?fref=ts

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